Le caractère normatif et réglementaire de la RSE (responsabilité sociétale et environnementale) est relativement récent. Les lois Grenelle 1 et 2 sur l’environnement (2009 et 2010) et la norme ISO 2600 l’ont amorcé.
Puis la directive européenne sur la déclaration d’information non financière en 2014 et la déclaration de performances extra-financières (DPEF) en 2017 ont obligé les grandes entreprises à franchir le pas. La plupart ont d’ailleurs transformé cette obligation en opportunité avec aujourd’hui une stratégie RSE éprouvée. En 2019, la loi Pacte a apporté un nouvel élan en donnant la possibilité d’inscrire dans les statuts des entreprises leur raison d’être qui précise leurs engagements sociétaux et environnementaux.
Un cercle vertueux
Nombre d’entreprises font déjà de la RSE "sans le savoir" en adoptant de bons réflexes. Les mesures pour accroître la qualité de vie au travail, le soin apporté à la qualité de la production pour satisfaire les clients, l’application stricte de la réglementation, le recyclage des déchets, constituent le socle d’une politique RSE. Même si la formalisation de celle-ci peut apparaître contraignante pour nombre de PME/PMI qui n’ont pas toujours les ressources dédiées pour se consacrer à la rédaction d’un document ad hoc, des solutions existent pour les y aider, notamment au travers des réseaux coopératifs qui mettent à disposition, gratuitement, des outils et des ressources pour rédiger cette stratégie RSE.
Et le jeu en vaut la chandelle : une communication interne et externe des bonnes pratiques RSE au sein d’une politique dédiée et intégrée à la stratégie de développement de l’entreprise sera valorisée, par les collaborateurs, les clients, les investisseurs, les banquiers et les fournisseurs. La RSE est ainsi génératrice de valeur pour l’entreprise mais aussi pour ses parties prenantes, ce qui in fine lui profitera.
Sur le plan local, il s’avère d’ailleurs nécessaire désormais de créer de la valeur sur le territoire en intégrant les critères ESG (environnemental, sociétal et de gouvernance). Et sur un plan plus global, les entreprises s’affirment comme des acteurs déterminants dans la transformation de l’économie vers un modèle moins carboné.