Le trafic total du port de Nantes Saint-Nazaire s’élève à 28,4 millions de tonnes en 2023, contre 29,7 millions de tonnes en 2022, soit une baisse de 4 %. Suivant les produits et les secteurs concernés, les évolutions sont contrastées. De nombreux ports européens suivent d’ailleurs cette tendance : à fin novembre, les principaux ports français observaient une baisse de leur trafic de près de 7 %.
Plus de pétrole, moins de gaz
Dans le secteur de l’énergie, les importations ligériennes de pétrole brut ont progressé de 33 % par rapport à 2022 et ont atteint les 6,8 millions de tonnes. Cette augmentation s’explique notamment par l’activité de la raffinerie TotalEnergies de Donges, qui a retrouvé un rythme de production standard. Le trafic de produits raffinés poursuit ainsi sa progression, passant de 4,3 à 4,6 millions de tonnes (+ 6 %). À l’inverse, le trafic de gaz naturel liquéfié est passé de 9,8 à 8,1 millions de tonnes, soit 18 % de baisse entre les deux années. Du côté du charbon, la centrale électrique de Cordemais a été peu mise à contribution, le trafic se limitant à 0,4 million de tonnes (-64 % par rapport à 2022).
Les exports de céréales divisés par deux
Les exports de céréales enregistrent une baisse de 46 %, comme la plupart des ports français, et ce malgré une récolte 2023 de bon niveau. Ce résultat s’explique par la concurrence des pays bordant la Mer Noire, auxquels s’ouvrent les destinations historiques d’export, en particulier l’Afrique et le Moyen Orient.
L’année 2023 a été également marquée par un ralentissement des échanges mondiaux conteneurisés. Les ménages consomment moins, entraînant notamment la diminution des volumes entre l’Asie et l’Europe. Malgré cette tendance, les activités du terminal à conteneurs de Montoir-de-Bretagne se sont globalement maintenues (-2 %). Témoin de ce maintien d’activités, une nouvelle connexion à l’export vers le hub d’Algésiras (Espagne) a été ouverte par CMA CGM. De plus, une ligne avec des ports d’Espagne, du Portugal et de Grande-Bretagne a été lancée fin 2023 avec l’armateur WEC, offrant de nouvelles alternatives aux industriels du Grand Ouest.
