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« Le successeur de Pierre Gattaz devra être un communicant »
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Bruno Valentin dirigeant de Pôle Company « Le successeur de Pierre Gattaz devra être un communicant »

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Bruno Valentin, dirigeant de Pôle Company, agence de conseil en communication et vice-président du Medef Côte d'Azur s'exprime sur les futures élections à la présidence du Medef.

— Photo : D.R.

Le Journal des Entreprises : Quel regard portez-vous sur le bilan du mandat de Pierre Gattaz ?

Bruno Valentin : Les gouvernements Ayrault et Valls ont été particulièrement défavorables à la dynamique entrepreneuriale, notamment au niveau de la pression fiscale. L’apogée a été atteint avec la loi sur la pénibilité. Sur ce sujet, le Medef a été particulièrement actif en terme de lobbying et de pédagogie. Pierre Gattaz a ainsi été un président passionné, pugnace, qui n’a rien lâché. Il s’est particulièrement investi durant cette période de combat. Les changements intervenus dans les diverses réglementations, fiscales et sociales créent un environnement incertain. C’est ce manque de visibilité qui altère la confiance des entrepreneurs.

Quels sont les enjeux relatifs à l’élection du président du Medef ?

B.V. : Nous entrons aujourd’hui dans une ère fondée sur des valeurs nouvelles. Le Medef doit faire un énorme effort de storytelling. Nous avons été nous-mêmes salariés avant de créer une entreprise, nous devons expliquer et raconter des histoires d’entrepreneurs pour recruter de nouveaux adhérents. L’enjeu est stratégique puisqu’il s’agit de défendre tous les chefs d’entreprises, qu’ils soient dirigeants de PME ou de grands groupes et réconcilier la France avec le monde de l’entreprise. On assimile souvent économie de marché avec l’exploitation des salariés. Je trouve l’expression « patron des patrons » ridicule. Le chef d’entreprise est épris de liberté et veut s’affranchir de toutes logique hiérarchique. Le futur président du Medef devra être un homme ou une femme de communication. La personnalité et le discours de Laurence Parisot m’ont convaincu de rejoindre le militantisme patronal.

Parmi les candidats en lice, l’un d’entre eux a-t-il votre préférence ?

B.V. : Plusieurs candidats ont de grandes qualités. Geoffroy Roux de Bézieux a notamment le profil idéal, c’est un homme de concertation, de communication, un combattant qui sait également négocier. Il connaît parfaitement l’appareil puisqu’il occupe les fonctions de vice-président du Medef. Par ailleurs il a toujours géré des entreprises à taille humaine dont certaines dans les Alpes-Maritimes. Nous attendons que le Medef agisse pour libérer l’entreprise.

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