Le spécialiste des radiofréquences CG Wireless change de main et se diversifie
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Le spécialiste des radiofréquences CG Wireless change de main et se diversifie

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Créé en 2012 par Claude Guichaoua, le bureau d’études CG Wireless, présent à Quimper et Lannion et spécialisé dans les solutions de radiofréquence pour les objets connectés, vient d’être repris par Jean-Baptiste Rabiller. Après s’être fortement développé dans la domotique, CG Wireless se diversifie et s’intéresse désormais à la Défense, à la santé ou encore à l’agriculture.

Claude Guichaoua (à droite), qui a créé CG Wireless en 2012, passe la main à Jean-Baptiste Rabiller — Photo : Jean-Marc Le Droff

C’est une nouvelle page qui s’ouvre pour le bureau d’études CG Wireless, spécialisé dans la conception de briques de communication radio pour capteurs et objets connectés. Son fondateur Claude Guichaoua, docteur en électronique et ancien de Matra Communication, vient en effet de céder l’entreprise pour faire valoir ses droits à la retraite. Il passe la main à Jean-Baptiste Rabiller, qui dirigeait jusqu’en octobre la start-up rennaise Tibot spécialisée dans les robots d’élevage de volaille. C’est d’ailleurs dans le cadre de ses anciennes fonctions qu’il a connu sa nouvelle acquisition, qui réalise un chiffre d’affaires oscillant entre 500 000 euros et 700 000 euros par an, et emploie six ingénieurs à Plogastel-Saint-Germain et trois autres dans son agence de Lannion. "Nous leur avions confié l’étude d’un système de géolocalisation par radio", retrace le nouveau dirigeant, qui a eu vent du projet de cession par l’intermédiaire du technopôle Anticipa de Lannion. L’affaire a été finalisée début octobre, et Claude Guichaoua accompagnera cette transition jusqu’en mars.

Domotique, santé, défense, agriculture…

"Nous travaillons beaucoup dans le domaine de la domotique : applications de télécommandes de volets roulants électriques, thermostats et radiateurs connectés, etc.", détaille Jean-Baptiste Rabiller. Mais l’expertise du bureau d’études va bien au-delà car les cas d’application sont très nombreux. "Nous travaillons actuellement sur des compteurs communicants dans le secteur de l’énergie, ainsi que sur un projet de localisation de matériel médical en partenariat avec le groupement hospitalier de Bretagne Sud, à Lorient. Nous venons également de démarrer un projet de recherche financé par l’Agence de l’innovation de défense (AID) qui va s’étaler sur deux ans et qui porte sur un système de communication longue portée et basse consommation. Ce type de projet peut nous amener à moyen terme à pousser des briques technologiques pour les industriels de la défense qui ont une forte demande pour ce type d’expertise", confie Jean-Baptiste Rabiller. Un secteur qu’il connaît bien, pour avoir lui-même été officier dans l’armée de terre durant dix ans, et dans lequel il souhaite se développer.

Des embauches et un déménagement à venir

Autre axe de diversification : l’agriculture, dans le cadre de son projet Amser, une expérimentation financée par la région Bretagne et qui vise à améliorer l’efficience de l’eau dans les serres de maraîchage. "Ce projet a été mené dans les serres de la station d’expérimentation Terre d’essais du Cerafel, dans les Côtes-d’Armor. L’expérimentation est désormais terminée, et nous sommes actuellement à la recherche de distributeurs spécialistes de l’équipement agricole", explique le dirigeant. Pour soutenir ces nouveaux axes de développement, Jean-Baptiste Rabiller prévoit notamment d’embaucher deux à trois ingénieurs supplémentaires dans les deux ans à venir. Désormais à l’étroit, l’agence finistérienne déménagera par ailleurs en janvier dans la zone de Créac’h Gwen, à Quimper.

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