Fondée en 1981, reprise en 2017 par Eric Lamboley, son ancien directeur général, la société Seico, installée à Malville, en Loire-Atlantique, investit 5 millions d’euros pour accompagner son développement. Sous-traitant électronique, la PME, qui emploie 100 salariés pour un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros, est spécialisée dans la conception, la fabrication et l’assemblage de cartes électroniques, de câbles et moyens de test. Après avoir fait l’acquisition d’un terrain de 10 000 m², adjacent à son site actuel, Seico achève une extension qui porte la surface de production de 2 000 m² à 3 000 m², ainsi que la construction d’un nouvel espace logistique et de locaux sociaux. L’opération permet en outre à Seico de disposer d’une réserve foncière pour ses développements futurs. "Nous investissons lourdement dans l’immobilier, mais également dans des machines capables de poser 30 000 composants par heure, ainsi que dans la formation de nos équipes. L’objectif est de répondre à la demande des clients actuels et à venir", commente Eric Lamboley, président de Seico.
Des clients industriels
Et cette demande est dynamique. Seico fournit à des clients industriels des prototypes et des pièces en petite et moyenne séries (jusqu’à 2 000 par jour). L’entreprise réalise 47 % de son chiffre d’affaires dans le secteur de l’électronique industrielle (systèmes de contrôle, bornes interactives, panneaux lumineux…) et 26 % sur le marché de l’énergie et de l’environnement (chargeurs de batteries, pompes à chaleur, etc.). Le reste est réparti entre les marchés de la sécurité, du médical et des transports. Seico revendique ainsi 120 clients actifs, installé en majorité dans le Grand Ouest, avec des références, telles que le fabricant de radars pédagogiques Elan Cité, de vélos connectés Velco ou encore le groupe choletais Bodet. "Nous accompagnons nos clients ayant une problématique électronique, depuis la conception jusqu’à la fabrication de leurs produits, dans une démarche de partenariat, avec un attachement fort au Made in France. Ce pourquoi, nous sommes labellisés French Fab. Nous cherchons à sélectionner des clients correspondant à nos valeurs pour porter notre croissance", souligne le dirigeant.
Diversification vers le grand public
Cette croissance, qui se veut raisonnée, a vu le chiffre d’affaires de Seico progresser de 12 millions d’euros en 2017 à 15 millions en 2022. Elle s’est accompagnée de recrutements, 10 postes étant actuellement ouverts. Pour se diversifier et trouver de nouveaux relais de croissances, Seico a récemment racheté l’entreprise nantaise Joyeuse.
Placée en redressement judiciaire, celle-ci conçoit des conteuses pour enfants se présentant sous la forme de cubes sensoriels et interactifs qui permettent aux enfants d’écouter des histoires et chansons sans écrans et sans ondes. Les conteuses étaient fabriquées depuis la création de Joyeuse dans les ateliers de Seico. "Nous avons racheté Joyeuse pour sauver le produit en lequel nous croyons beaucoup, pour accompagner l’entreprise dans une période délicate et pour nous diversifier dans le B to C. Nous allons travailler sur un plan de développement pour étendre la gamme", annonce Éric Lamboley.
