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Le RC Strasbourg Alsace compte doper ses recettes avec le futur stade de la Meinau
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Le RC Strasbourg Alsace compte doper ses recettes avec le futur stade de la Meinau

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Le club de football du RC Strasbourg Alsace table sur 15 à 20 millions d’euros de recettes supplémentaires à compter de la saison 2026-2027 lorsque les travaux de rénovation et d’agrandissement du stade de la Meinau, de 26 000 à 32 000 places, seront achevés.

La pose de la première pierre du stade de la Meinau, rénové et agrandi, a eu lieu en présence d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique — Photo : DR

Alors que les travaux de rénovation et d’extension du stade de la Meinau ont débuté l’été dernier, le Racing Club Strasbourg Alsace (RCSA) prévoit d’augmenter ses recettes "entre 15 et 20 millions d’euros", selon Marc Keller, le président du club, à compter de la saison 2026-2027 qui coïncidera avec la fin du chantier chiffré à 160 millions d’euros. "On plafonne en termes de recettes (entre 25 et 30 millions actuellement, NDLR), aussi bien en termes de billetterie qu’au niveau du sponsoring et de l’accueil de nos partenaires puisque le stade est plein depuis trois ans", poursuit celui qui a repris le RCSA en 2012, lorsque le Racing évoluait chez les amateurs, au quatrième échelon français, après avoir été placé en liquidation judiciaire un an plus tôt.

Le public le plus jeune et le plus féminin de France

Avec une capacité de 26 000 places occupées par 19 000 abonnés, l’antre des "bleu et blanc" est à guichets fermés depuis plus d’une trentaine de matchs à domicile. Le club alsacien présente aussi la particularité d’avoir le public le plus féminin (26 % de l’ensemble de ses supporters) et le plus jeune (36 ans de moyenne d’âge) de France parmi les fidèles de la Meinau qui se distingue en ouvrant sa "fanzone" trois heures avant le coup d’envoi des rencontres de Ligue 1. Le projet, engagé depuis 2016, ne s’appuiera pas sur le "naming" comme l’a confirmé Marc Keller : "On en a discuté il y a quelques années avec les collectivités : la Meinau restera la Meinau pour tous les supporters".

Sobriété énergétique

Dans trois ans, l’enceinte strasbourgeoise pourra accueillir 32 000 spectateurs. L’agrandissement porte sur l’actuelle tribune sud qui abrite, outre une partie du public, les officiels, les loges, la presse et les vestiaires. Si la "future" Meinau, qui date de 1919 et dont la dernière rénovation d’envergure remonte à 1984, sera en mesure d’accueillir de grands événements sportifs, elle tend également à la sobriété énergétique. La pose de la première pierre du chantier de la Meinau a récemment eu lieu en présence d’Agnès Pannier-Runacher. "Avant de demander des efforts aux Français, on demande aux grands acteurs d’être exemplaires sur ce sujet et le secteur du sport s’est particulièrement engagé", a déclaré la ministre de la Transition énergétique face aux micros tendus en bord de pelouse.

Des fuselages d’Airbus 340 en guise de pare-soleil

En 2026, l’enceinte strasbourgeoise "aura quasiment divisé par trois sa consommation énergétique et par deux ses émissions de gaz à effet de serre", selon Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole de Strasbourg, propriétaire du stade et qui finance le projet à hauteur de 75,80 millions d’euros. 10 % des matériaux utilisés seront issus du réemploi et de l’économie circulaire comme les fuselages d’avion de 30 Airbus 340 qui feront office de pare-soleil. 900 m² de panneaux photovoltaïques seront installés sur la toiture de l’extension de la tribune sud. Le stade sera aussi raccordé au réseau de chaleur de Strasbourg-Centre, via une extension du réseau qui profitera à l’ensemble du quartier. Des luminaires LED vont être installés au niveau de l’éclairage et les eaux de pluie seront récupérées pour arroser la pelouse et alimenter les toilettes. Des chantiers d’insertion vont être menés et deux parkings à vélos de 400 places vont aussi éclore en face de "l’autre cathédrale de Strasbourg, d’après Marc Keller, là où bat le cœur de l’Alsace". Seule ombre au tableau : le poussif début de saison du club bas-rhinois racheté l’été dernier par le fonds d’investissement américain BlueCo, propriétaire de Chelsea, qui suscite quelques sifflets depuis les tribunes.

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