C'est le plus gros investissement de l'histoire du parc d'attractions animalier Le Pal, situé à Saint-Pourçain-sur-Besbre, dans l'Allier. Le nouvel établissement hôtelier du parc, le Savana Reserve, livrera son visage au public le 9 avril. Doté de 60 chambres et 300 lits répartis dans cinq bâtiments, il a nécessité un investissement de 16 millions d'euros, autofinancé à hauteur de 10 millions d'euros, avec un emprunt de 4 millions d'euros et un soutien du Fonds européen de développement régional (Feder) de 2 millions d'euros.
Le Pal, cinquième parc français en termes de fréquentation (plus de 600 000 visiteurs par an), détenu à 100 % par la famille Bennet, a atteint un chiffre d’affaires de 23 millions d'euros en 2020. Avec une ouverture décalée d'un mois seulement, il a été peu impacté par le Covid. L'investissement dans le nouvel hôtel, plutôt positionné haut de gamme (180 € par personne pour une nuit, une entrée au parc, un dîner et un petit-déjeuner), n'a jamais été remis en question. "Ce sont les finitions très soignées qui coûtent cher, précise Arnaud Bennet, PDG du Pal. Pour cette construction, 70 % des investissements ont profité aux entreprises locales."
Séminaires d'entreprise
Le bâtiment est logé dans une "savane" de quatre hectares plantée de 4 000 arbres. Les visiteurs peuvent observer, de l’autre côté de la rivière artificielle, girafes, rhinocéros blancs, élans du Cap, antilopes, zèbres et autres grues ou autruches. Le site propose aussi un accueil pour les séminaires d’entreprises, avec une salle dédiée et équipée de 120 places et des animations dédiées telles qu’un escape game, l’initiation à la fauconnerie, la visite des coulisses du parc animalier, jusqu’à la privatisation d’une attraction.
L’objectif pour Le Pal est d’arriver à 30 000 nuitées par an avec le Savana Reserve, soit 15 000 visiteurs supplémentaires. Pour Arnaud Bennet, la rentabilité est assurée avec ce nouvel établissement, permettant rapidement de dégager des "capacités d’investissement supplémentaires" pour le parc.
Difficultés de recrutement
Grâce à cet hôtel, le parc sera également moins sujet aux aléas climatiques puisque la clientèle réserve plusieurs semaines, voire mois, à l’avance. Il doit enfin permettre de répondre à une demande d’hébergement non couverte par la trentaine de "lodges" inaugurée en 2013, qui affichent complet à 100 %. "Avec 16 000 nuitées chaque année, nous refusons deux à trois fois plus de clients que nous n’en recevons", confirme Arnaud Bennet, qui a investi 6 millions d'euros en 2013 et 3,5 millions en 2015 dans ces lodges.
Dans l’immédiat, le dirigeant cherche à recruter. De 84 salariés employés à l’année, il embauche 300 saisonniers supplémentaires entre avril et septembre. "Nous cherchons à recruter 40 à 50 personnes pour l'ouverture début avril. Cette année, encore plus que les autres, cela s’annonce compliqué", déplore-t-il.