Le Nantais Synerpod vise les 500 modules énergétiques produits par an dans son usine en Vendée
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Le Nantais Synerpod vise les 500 modules énergétiques produits par an dans son usine en Vendée

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La start-up nantaise Synerpod, soutenue par les groupes Airwell et Cetih, vient d’inaugurer son usine à St-Hilaire-de-Loulay, en Vendée. Elle vient de signer un premier contrat pour l’installation de 250 modules externes "Enerpods" dédiés à la rénovation énergétique, incluant par exemple une pompe à chaleur, un ballon d’eau chaude, ainsi qu’un système de monitoring des consommations.

Glenn Desmouceaux et Sébastien Fournier, co-fondateurs de Synerpod — Photo : Thibault Dumas

Le bébé de Synerpod est une imposante armoire boisée remplie d’un concentré de technologie. Ce module extérieur préfabriqué baptisé "Enerpod" se branche à une maison individuelle ou un immeuble. À l’intérieur, on y trouve une pompe à chaleur, un ballon d’eau chaude, une VMC double flux et un système de monitoring de la consommation, un ensemble qui permet de faire des économies d’énergie. Peuvent s’y ajouter une boite aux lettres, la gestion des panneaux solaires, une prise de recharge pour la voiture électrique, etc.

"Tous les équipements techniques vitaux pour un logement sont réunis dans une même boîte modulable en fonction des besoins, décrit Glenn Desmouceaux, 45 ans, l’un des cinq associés de la start-up vendéenne Synerpod, qui emploie huit salariés et adresse le marché de la rénovation énergétique pour les maisons individuelles. Cela évite d’encombrer le logement et cela facilite la maintenance, puisque le technicien ne rentre pas chez vous. De plus, on l’a voulue jolie au niveau design."

"Préfabriquer un maximum en usine pour avoir le minimum à faire sur chantier permet d’aller plus vite et d’être plus efficace dans la massification de la rénovation écologique des bâtiments", complète un autre co-fondateur, le Nantais Sébastien Fournier, 52 ans. Les trois autres fondateurs se nomment Jérôme Bouchez, Thierry Guillet et Aidan Sanderson. Par ailleurs, pour l’accompagner, la jeune entreprise nantaise bénéficie notamment du soutien de deux groupes industriels : Cetih, basé à Machecoul (Loire-Atlantique) et expert de l’enveloppe de l’habitat, et du Francilien Airwell, par ailleurs tous les deux fournisseurs d’éléments de l’Enerpod.

400 premiers Enerpods

Modules Enerpods fabriqués dans l’usine de Synerpod, en Vendée — Photo : Thibault Dumas

Le contexte est porteur pour Synerpod. En France, près 624 000 logements ont été rénovés partiellement ou globalement en 2023, selon L’Agence nationale de l’habitat (Anah), dont plus de 45 000 en région Pays de la Loire. Et les objectifs du Gouvernement sont ambitieux : 900 000 rénovations globales en 2030. La start-up vendéenne table, à son niveau, sur une commercialisation en B to B via les bailleurs sociaux principalement. En décrochant déjà un premier contrat pour l’installation de 400 premiers "Enerpods" sur des maisons individuelles des bailleurs Maine-et-Loire Habitat et Podeliha (Maine-et-Loire) et la Mancelle d’habitation (Sarthe). Quelque 230 de ces modules vont être produits dès 2024. Avec l’objectif d’atteindre un rythme de production de 500 unités par an dès 2026 grâce à son usine flambant neuve de Saint-Hilaire-de-Loulay (Vendée), implantée au nord de Montaigu.

10 recrutements et deux entrées au capital

"Nous voulions nous installer sur le territoire métropolitain nantais, mais c’est compliqué d’y trouver un bâtiment industriel. Après avoir élargi le spectre de nos recherches à la Vendée, nous avons très vite trouvé ce site d’implantation", détaille le dirigeant Glenn Desmouceaux. Pour augmenter sa cadence de production, Synerpod prévoit le recrutement, dans les prochains mois, d’une dizaine de salariés, notamment sur des postes d’opérateurs (assemblage, montage, maintenance) ou d’ingénieur (chefs de projets).

Les groupes Airwell et Cetih vont eux monter respectivement à hauteur de 13 % et 6 % du capital. "Nous sommes sur le marché complexe du photovoltaïque, avec la forte concurrence chinoise ou américaine, nous regardons donc aussi des solutions de niche, de différenciation. D’où notre investissement dans Synerpod", justifie François Guérin, le président de Cetih.

La start-up nantaise table sur un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros en 2024.

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