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Le Medef Anjou veut rester positif malgré la crise énergétique
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Le Medef Anjou veut rester positif malgré la crise énergétique

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À l’aube de 2023, le Medef Anjou, à l’occasion des vœux de son président Bertrand Schaupp, veut se montrer optimiste, malgré les difficultés rencontrées par les entreprises en raison de l’inflation, des prix de l’énergie ou des difficultés de recrutement.

Bertrand Schaupp, président du Medef Anjou, et Virginie Beurton-Le Mignon, vice-présidente — Photo : Olivier Hamard

"La situation est étonnamment bonne", selon Bertrand Schaupp, le président du Medef Anjou. Le mouvement, qui regroupe en Maine-et-Loire plus de 1 800 entreprises de 7 fédérations patronales auxquelles s’ajoutent 180 adhérents directs, soit un total de 40 000 salariés, demeure optimiste à l’aube d’une année pourtant marquée par de fortes incertitudes. "Je veux donner envie de rester positif, ajoute le président du Medef Anjou à l’heure de prononcer ses vœux aux adhérents de l’organisation patronale, même si le premier trimestre 2023 sera probablement symptomatique. Actuellement, les chiffres de l’année écoulée restent encourageants : le chiffre d’affaires des entreprises est en croissance de 9 % en moyenne et de 14 % par rapport à 2019, année de référence d’avant-Covid. En 2021, l’investissement des entreprises a augmenté de 15 % et même de 30 % par rapport à 2019. "Avec un taux de chômage de 6,5 % sur l’ensemble du département, le Maine-et-Loire conserve des difficultés de recrutement, à la fois dans des secteurs d’activité mais aussi dans des zones géographiques en tension, comme les Mauges, le Choletais ou le Segréen. "Certains secteurs sont même proches du plein-emploi", confie Bertrand Schaupp.

Crise énergétique : "une urgence absolue"

Si le Medef Anjou, par la voix de son président, reste optimiste, celui-ci reconnaît par ailleurs que certaines entreprises sont en difficulté, même si cela ne se traduit pas, par exemple, dans l’activité du Tribunal de Commerce. Fin octobre 2022, on enregistrait en effet pour l’année 285 ouvertures de procédures collectives contre 402 en 2019. "Les deux-tiers concernent des entreprises, du bâtiment, du commerce et de l’hôtellerie-restauration, indique Bertrand Schaupp, qui ont été impactés par la crise sanitaire et qui n’ont pas retrouvé leur activité. Et certains secteurs souffrent actuellement. Après le Covid, il y a en effet la crise énergétique dont nous mesurerons les effets en 2023." Le Medef Anjou enregistre déjà des remontées d’entreprises locales pour lesquelles la facture énergétique a explosé, multipliée par 5, voire 10. "Le gouvernement ne semble pas vouloir s’engager dans un quoi qu’il en coûte énergétique. Nous sommes pourtant dans une urgence absolue et il n’a pas le choix, il n’a que l’embarras. C’est une crise exogène et il faut aider les entreprises. Il n’y a certes pas de solution unique et cette crise nous impose de repenser les fondamentaux de l’entreprise, les process de fabrication, les déplacements…"

Pour le président du Medef Anjou, crise énergétique et difficultés de recrutement demeurent les deux préoccupations majeures des dirigeants en ce début d’année. Tensions sur l’emploi qui montrent selon lui que les entreprises ont encore une certaine visibilité pour les mois à venir. "2022 a été une année de poly-crise entre inflation, invasion russe en Ukraine, hausse des prix de l’énergie et bouleversements climatiques. Il est même étonnant que les chiffres soient objectivement bons. Nous démarrons 2023 sous les nuages mais ces chiffres montrent la réactivité et l’agilité des chefs d’entreprise du territoire."

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