Haut-Rhin
Le japonais Daiichi Sankyo injecte 20 millions d'euros dans son usine alsacienne
Haut-Rhin # Industrie # Investissement

Le japonais Daiichi Sankyo injecte 20 millions d'euros dans son usine alsacienne

S'abonner

Dopé par le marché vétérinaire en Amérique du Nord, le groupe pharmaceutique japonais Daiichi Sankyo réalise le plus gros investissement de son histoire à Altkirch, dans le Haut-Rhin. L’usine alsacienne va dépenser plus de 20 millions d’euros pour se moderniser et s’agrandir.

Le site haut-rhinois de Daiichi Sankyo livre des principes actifs pour des médicaments vétérinaires destinés en particulier aux chevaux et aux chiens — Photo : Pixel-Shot

D’ordinaire plutôt discret, le groupe japonais Daiichi Sankyo attire aujourd’hui les projecteurs en annonçant le plus gros investissement de son histoire, près de 21 millions d’euros sur son usine d'Altkirch (Haut-Rhin). Peu connu du grand public, le site alsacien (53 salariés, 10 M€ de CA) joue pourtant un rôle clef en matière de santé animale et humaine en fabriquant des principes actifs qui serviront à produire des médicaments destinés aux maladies articulaires comme l’arthrose, ou des pommades contre les contusions. Exportée à 100 %, sa matière première est ensuite transformée en produit fini, via d’autres filiales du groupe pharmaceutique japonais.

Export vers les États-Unis et le Canada

Dans le but de répondre aux besoins des États-Unis et du Canada, Daiichi Sankyo France s’apprête donc à doubler ses capacités de production pour le marché vétérinaire : de 13 à 27 lots de 70 kg par an. En parallèle, ses capacités destinées à la santé humaine vont elles aussi bondir de +30 %.

Déjà doté de 5 000 m² de production, le site d’Altkirch achève actuellement la construction d’un bâtiment de 1 400 m² sur trois étages. L’enveloppe inclut aussi l’achat et le renouvellement de machines. Une opération qui se chiffre à "17 millions d'euros sur deux ans", confie le directeur de l'usine Frédéric Boisivon, auxquels s'ajoutent encore des investissements "de routine" d'environ deux millions d'euros par an. "Notre objectif vise à pérenniser l'activité du site en augmentant les capacités de production tout en améliorant l'efficacité des procédés de fabrication." Le nouveau site sera partiellement opérationnel en 2022 puis à 100 % en 2023.

Côté process, pour concocter son principe actif, Daiichi Sankyo utilise une trentaine d’ingrédients, en particulier des pièces de cartilage de bœuf dont elle extrait une molécule spécifique. Le tout passe à travers un circuit complexe de réacteurs pour effectuer les mélanges, puis dans des cuves de précipitation, des essoreuses (pour séparer le liquide du solide) avant une dernière opération de séchage afin de récupérer au final une poudre blanche. La base des futurs médicaments.

Économiser les ressources

Pour moderniser son outil, l’équipe d’Altkirch a beaucoup misé sur l’approvisionnement français et local : Koehler Bosshardt pour la fabrication de cuves, Roesch Construction, Selmoni et Parélec pour la partie électricité…

La performance passe aussi par une plus grande efficacité énergétique. "Tout en augmentant sa production, l’usine compte réduire de 10 % sa consommation d’eau, sur un total de 90 000 litres par an, calcule Frédéric Boisivon. Une nouvelle chaudière plus économe en électricité a aussi été commandée."

De quoi ancrer encore davantage sur le sol alsacien ce site ouvert en 1975 sous le nom d’Alfarma, puis racheté par le japonais Sankyo, devenu ensuite Daiichi Sankyo. L’acquisition récente d’un terrain voisin de 12 000 m² lui offre même de nouvelles possibilités d’extension à l’avenir.

Haut-Rhin # Industrie # Pharmacie # Santé # Investissement
Fiche entreprise
Retrouvez toutes les informations sur l’entreprise DAIICHI SANKYO ALTKIRCH