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Le groupe Blue Orange se structure pour consolider sa position dans les jeux de société
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Le groupe Blue Orange se structure pour consolider sa position dans les jeux de société

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Croissance externe et investissement dans la logistique : Timothée Leroy et Jalal Amraouza, les deux dirigeants de l’éditeur de jeux de société Blue Orange, basé à Pont-à-Mousson en Meurthe-et-Moselle, positionnent leur groupe sur un marché qui reste en plein développement.

Avec son associé Jalal Amraouza, Timothée Leroy a choisi de se consacrer au développement du groupe Blue Orange — Photo : Jean-François Michel

Pour le dirigeant du groupe Blue Orange, Timothée Leroy, "plus qu’un accélérateur, le Covid a été un révélateur de la place du jeu de société" en France. Avec son associé Jalal Amraouza, Timothée Leroy pilote aujourd’hui un groupe qui pèse 18 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 40 salariés. Réalisant 80 % de son chiffre d’affaires à l’étranger, dans une soixantaine de pays, le dirigeant a enregistré des pics de croissance à près de 20 % pendant la période Covid. Et veut aujourd’hui poursuivre cette trajectoire de croissance.

La filiale de Blue Orange dédiée à la distribution des jeux de société, Tribuo, vient de bénéficier d’un investissement d’un million d’euros, pour faire sortir de terre un entrepôt logistique de 1 000 m2, à Dieulouard, en Meurthe-et-Moselle, à quelques kilomètres du siège, installé à Pont-à-Mousson. "Nous avons construit en 2020 un dépôt de 1 000 m2 à Lesménils pour l’activité de Blue Orange, ce qui nous a permis de libérer de la place pour lancer l’activité de distribution de Tribuo", retrace Timothée Leroy. "Mais très vite, nous étions trop serrés."

Ce nouveau bâtiment doit accompagner la croissance de l’activité de distribution du groupe Blue Orange. "Nous avons senti qu’il y avait une opportunité de marché pour un distributeur un peu sélectif, capable de sortir peu de jeux, mais des jeux qui vont faire la différence sur le marché", résume Timothée Leroy. Employant aujourd’hui une dizaine de personnes, dont six commerciaux sur le terrain, Tribuo distribue des jeux de société uniquement en France. Un positionnement qui pourrait évoluer, concède Timothée Leroy en évoquant les "réseaux internationaux" du groupe Blue Orange.

Des jeux d’ambiance pouvant "facilement se tourner vers l’international"

En parallèle de cet investissement, le groupe vient de prendre des parts minoritaires dans la maison d’édition de jeux de société parisienne Le Droit de perdre, fondée par François Lang. "Cette opération permet de compléter notre catalogue avec des jeux d’ambiance reconnus comme Taggle, Comment j’ai adopté un gnou ou encore I am a Banana. Mais c’est surtout l’occasion de proposer une nouvelle marque", décrit Timothée Leroy. Autre intérêt stratégique pour les dirigeants du groupe Blue Orange : disposer d’un catalogue de jeux pouvant "facilement se tourner vers l’international". Au passage, Le Droit de perdre devient Bandjo, un nom imaginé pour être "facile à prononcer dans toutes les langues", assure Timothée Leroy.

Le dirigeant de Blue Orange se dit toujours intéressé par des opportunités liées à des opérations de croissance externe, en soulignant son intérêt pour investir dans de "petites sociétés" : "Parce que nous ne sommes pas gros par rapport aux gros du secteur", rappelle Timothée Leroy, en dévoilant sans donner de précision un "projet secret" qui contribuerait une nouvelle fois à consolider les positions de l’éditeur mussipontain.

Fin 2023, les deux dirigeants de Blue Orange, Jalal Amraouza et Timothée Leroy, ont laissé la direction générale des activités d’édition menée au sein de Blue Orange à un duo : Anastasia Stylianou, qui était jusque-là commerciale internationale et responsable de production, et Matthieu Lanvin, qui conserve son rôle de directeur éditorial. Ancien commercial international pour Blue Orange, Stéphane Guerin devient, lui, responsable des ventes, avec pour mission le développement du chiffre d’affaires, de la politique et de la stratégie commerciale internationale. "L’idée, c’est de structurer le groupe pour que tout se passe bien. Et évidemment, il n’est pas possible de tout diriger à deux ou trois", résume Timothée Leroy, en décrivant sa nouvelle "casquette stratégique" au sein du groupe.

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