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Le groupe angevin Speed Burger en redressement judiciaire
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Le groupe angevin Speed Burger en redressement judiciaire

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Le groupe angevin Speed Burger a demandé sa mise en redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce d’Angers. Créée en 1995, la franchise spécialisée dans la livraison de burgers emploie environ 300 personnes dans 32 établissements.

L'enseigne angevine Speed Burger connaît actuellement des difficultés de trésorerie et a demandé sa mise en redressement judiciaire — Photo : Speed Burger

Le tribunal de commerce d’Angers a ouvert, cette semaine, une procédure de redressement judiciaire, à la demande des dirigeants de Speed Burger. Spécialisée dans la restauration rapide, la franchise angevine, basée à Beaucouzé (Maine-et-Loire), a réalisé un chiffre d’affaires de près de 16 millions d’euros en 2019. Mais elle connaît actuellement des difficultés de trésorerie.

« Même si nous travaillons avec les plateformes de livraison à vélo, le marché est devenu compliqué depuis leur arrivée, explique le cogérant et fondateur de Speed Burger Bruno Bourrigault. Pour le public, le choix est beaucoup plus vaste. Les commandes ne passent plus par nous et nous ne connaissons pas nos clients. » S’il n’y a pas réellement de manque à gagner lié à cette évolution des systèmes de livraison, il est en revanche difficile pour l’enseigne d’effectuer, par exemple, des relances commerciales auprès de sa clientèle.

Un investissement important dans l’e-commerce

En plus de cette concurrence accrue, Speed Burger a également connu des déboires, avec un prestataire chargé de lui fournir un site d’e-commerce : « Nous avions anticipé cette arrivée de la concurrence en investissant dans un nouveau site web et une application mobile plus performants pour début 2017, précise Bruno Bourrigault. Nous avons fait appel à une première société, mais rien n’a fonctionné et nous avons dû trouver un autre prestataire, en engageant des dépenses importantes qui ont fragilisé la trésorerie. »

Un procès intenté par Speed Burger auprès du premier prestataire devait se tenir en décembre dernier à Paris et a été reporté à février. Depuis début janvier, l’enseigne angevine dispose tout de même d’un nouveau site. Onze magasins ont déjà migré sur cet outil et la totalité des 32 points de vente auront fait de même dans quelques semaines. « C’est essentiel, car notre clientèle est majoritairement jeune et 70 % des commandes sont effectuées par smartphone » ajoute Bruno Bourrigault.

Des restaurants en propre pour relancer Speed Burger

Malgré cette mise en redressement judiciaire pour une période de six mois, Bruno Bourrigault reste confiant. Il compte en effet sur la mise en place du nouvel outil web et mobile et du virage pris par l’entreprise depuis quelque temps pour redresser la barre. Speed Burger s’est en effet doté, en 2019, d’une nouvelle identité visuelle et l’enseigne, qui fonctionnait uniquement par livraison, a muté certains points de vente en restaurants, où l’on peut désormais prendre ses repas.

« Les cinq établissements qui ont effectué cette transition fonctionnent plutôt bien, affirme le dirigeant. Preuve que le concept est bon, même si nous allons mettre de côté ce développement pour l’instant. La fréquentation depuis janvier de notre nouvel outil web est, elle aussi, encourageante. On a demandé une procédure de redressement, mais ce n’est surtout pas la fin ! »

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