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Le fabricant de sachets de thé créatifs Tea Heritage veut ouvrir son premier salon dans l'Ouest lyonnais
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Le fabricant de sachets de thé créatifs Tea Heritage veut ouvrir son premier salon dans l'Ouest lyonnais

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La TPE lyonnaise Tea Heritage, qui fabrique des sachets de thé aux formes originales, entend ouvrir d'ici 2024 un salon de thé. Un premier gros investissement pour cette marque qui s'est fait connaître grâce aux réseaux sociaux et à de prestigieux partenariats.

Elodie Fagot, dirigeante de Tea Heritage — Photo : Thomas Wiart

Dix ans après sa création, Tea Heritage (5 salariés ; 900 000 euros de chiffre d'affaires en 2022) a su capitaliser sur une idée simple : concevoir et commercialiser des sachets de thé aux formes originales. La petite entreprise de 5 salariés, implantée à Vaulx-en-Velin (Rhône), créée et dirigée par Élodie Fagot, a aujourd'hui pour projet d'ouvrir d’ici 2024 un salon de thé d’une superficie d’environ 150 m² dans les Monts d'Or, dans l’Ouest lyonnais. "L’idée serait d’en faire un lieu de vie pour créer du lien et faire connaître nos producteurs autour d’ateliers", annonce la dirigeante. Montant de l’investissement : 200 000 euros, qui seront financés par son premier emprunt.

Une croissance autofinancée

Avec une mise de fonds minimale (4 000 euros levés sur Ulule en 2016) pour élaborer son premier moule en forme de cœur, Élodie Fagot avait, jusqu’à présent, suivi son petit bonhomme de chemin sans recourir à d’autres financements que les profits de son entreprise. Depuis ses débuts en 2016, elle a investi environ 175 000 euros, essentiellement dédiés à 35 "moules", des gabarits pour découper les formes de sachets (symboles, animaux, objets) qui font sa marque de fabrique. Une originalité qui a séduit de prestigieuses marques comme Chanel, Hermès et l’hôtel Intercontinental de l’Hôtel-Dieu à Lyon.

Fondé sur l’importation de thés bio bruts, Tea Heritage recourt à la sous-traitance pour la couture des sachets de thé - 1 million d’unités en 2022 -, confiée à une trentaine de salariés d’un Esat de Villeurbanne. Les premières ventes se sont faites sur Etsy et les réseaux sociaux, avant la création du site web maison en 2019 (40 % du chiffre d'affaires), et la montée en puissance d’un réseau de 500 revendeurs dans le monde et des partenariats avec des marques (60 % du chiffre d'affaires).

La petite entreprise réalise 60 % de ses ventes à l’export, dans plus de 42 pays, dont les États-Unis. "Le développement à l’international s’est fait via Instagram et par des distributeurs", souligne Elodie Fagot. Aujourd’hui, Tea Heritage propose une trentaine de formes et une vingtaine de recettes. Prochaine étape : lancer une gamme de tisanes bien-être distribuée en pharmacie en s'approvisionnant auprès de producteurs de plantes de la Loire, de la Drôme, de l'Ardèche et de l'Isère.

Démarche écoresponsable

"Certes le thé est une matière première d’importation mais nous sommes engagés dans une démarche écoresponsable du fait que nous ne commercialisons que du thé bio issu de plantations labellisées "Ethical Tea Partnership", dont les sachets sont protégés par des pochettes en maïs compostables", déroule la dirigeante, dont les emballages sont fabriqués à Saint-Chamond (Loire).

Au siège, les cinq salariés seront bientôt rejoints par une community manager, un business développeur et une assistante des ventes. Leur prochain défi est de reconquérir le marché britannique. Elodie Fagot précise : "Le Brexit nous a fait perdre tous nos distributeurs, nous sommes en train de remonter un réseau."

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