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L’Adie veut accompagner davantage d’entrepreneurs dans les Hauts-de-France
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L’Adie veut accompagner davantage d’entrepreneurs dans les Hauts-de-France

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L’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie), se développe fortement dans les Hauts-de-France, où ses micro-crédits permettent à de nombreux entrepreneurs de lancer leur activité, et de créer leur emploi. Une offre qui connaît un succès grandissant, et devrait se déployer encore à l’avenir.

Jean-Philippe Belland, le directeur de l’Adie Hauts-de-France, entouré de deux entrepreneuses et d’un bénévole — Photo : Jeanne Magnien

Quand les banques refusent de financer des petits porteurs de projet, une seule solution : pousser la porte de l’Adie. Cette association signe des micro-crédits pour permettre à des créateurs de monter leur micro-entreprise, généralement dans l’artisanat ou les services. Pouvant aller jusqu’à 12 000 euros, ces prêts d’un montant moyen de 5 000 euros, sont une importante porte d’entrée vers l’entrepreneuriat pour des gens éloignés de l’emploi, ou qui rêvent d’une reconversion. Assortis d’un accompagnement, ils assurent un taux de survie de ces entreprises de 87 % à trois ans. Plus de la moitié des personnes qui ont arrêté leur activité ont retrouvé un emploi salarié, selon l’Adie.

Dirigée depuis la fin 2022 par Jean-Philippe Belland, l’antenne Hauts-de-France compte 27 salariés et 25 bénévoles, répartis dans 8 agences. "En 2022, nous avons accompagné 1069 entrepreneurs dans la région, c’est une hausse de 32 % par rapport à 2021, et de 10 % comparé à 2019. Nous constatons que nous touchons davantage de public éloigné de l’emploi et la part des résidents dans des quartiers prioritaires de la ville parmi nos bénéficiaires augmente chaque année", détaille le nouveau directeur régional.

Renforcer la présence en région

Attirant beaucoup de jeunes (40 % de moins de 30 ans), de bénéficiaires des minimas sociaux (49 %) ou de femmes (39 % des bénéficiaires), l’Adie permet de lever beaucoup de freins à l’entrepreneuriat. Et surtout, de passer outre les réticences des banques, qui rechignent à prêter, même des petites sommes, à des publics fragilisés. "Nous n’avons pas les mêmes critères prudentiels que les banques, même si finalement c’est auprès d’elles que nous empruntons l’argent que nous prêtons à nos bénéficiaires. Nous évaluons bien évidemment les dossiers en amont, avec un taux d’acceptation de 40 % environ. Mais notre adage c’est "faire crédit, c’est faire confiance", et nous avons un taux de remboursement de 95 %."

Pour améliorer son implantation auprès de son public cible, en 2023, l’association compte renforcer sa capacité à "aller vers" de potentiels bénéficiaires. En particuliers, en renforçant ses actions au sein des QPV, comme à Roubaix où elle vient d’inaugurer une agence toute neuve. Mais aussi, en adaptant sa façon de faire à des territoires ruraux, comme dans l’Aisne où une agence mobile, installée au sein d’un camion aménagé, sillonne les routes de la Thiérache. Des évènements récurrents, comme celui intitulé "une semaine pour créer sa boîte" sont également l’occasion pour l’Adie d’aller à la rencontre du public, avec une cinquantaine de rendez-vous prévus.
Pour concrétiser ses ambitions, l’association est à la recherche de nouveaux bénévoles dans la région.

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