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La start-up nantaise Huddle Corp investit dans sa première unité de production d'aliments pour animaux
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La start-up nantaise Huddle Corp investit dans sa première unité de production d'aliments pour animaux

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L’unité pilote de la start-up Huddle Corp à Saint-Herblain devrait produire ses premières tonnes d’aliments pour animaux en septembre 2022. Entre le bâtiment et les équipements, ce sont près de 3 millions d’euros qui sont investis.

Huddle Corp est d’abord né à Clermont-Ferrand avant de migrer à Nantes où la start-up a noué des relations avec l’Institut national de recherche agronomique et Oniris (école nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation) — Photo : Huddle Corp

Combiner, par la nutrition, le bien-être animal et la préservation de l’environnement : un double pari que relève Huddle Corp, start-up fondée à Clermont-Ferrand en novembre 2018 et nantaise depuis 2020. Concevant et produisant des aliments innovants pour animaux, avec la particularité de traiter les différents nutriments de manière individualisée, elle finalise le développement de ses trois premiers produits alors que trois autres sont en phase d’essai zootechnique. Le lancement de la production marquera une nouvelle étape d’une croissance qui se matérialise dans le nombre de ses collaborateurs, de deux à sa création à dix aujourd’hui puis vingt en 2022.

300 tonnes d’aliments produits dans un premier temps

La création d’une usine pilote de 1 500 m² à Saint-Herblain nécessitera un investissement de 1,4 million d’euros (le propriétaire des lieux, la SCI les Fondeurs, en finançant 400 000 euros). À cette somme, s’ajoutent 1,5 million d’euros nécessaires à l’achat des équipements. Le site sera livré en décembre ou janvier pour un début de production souhaité en septembre. "Le démarrage sera graduel avec 300 tonnes produites par an et une capacité pouvant atteindre par la suite 1 500 tonnes", dévoile Abdeslam El Harrak, cofondateur de la jeune entreprise aux côtés de César Crétel. Soutenu par le capital investisseur Demeter à hauteur de 1,5 million d’euros, accompagné dans ses projets R & D par la BPI pour 2,8 millions d’euros (sous forme de subventions et essentiellement d’avances remboursables étalées dans le temps au fil des développements), Huddle Corp bénéficie d’une aide de France relance de 200 000 € pour son projet d’investissement.

La start-up tournée vers les éleveurs se positionne dans un premier temps vers le marché de l’aquaculture : crevettes, poissons marins et d’eau douce… "Nous nous focalisons d’abord sur les jeunes stades d’élevage, observe Abdeslam El Harrak, c’est-à-dire que nous nous orientons vers les écloseries où l’on retrouve les parents et les plus jeunes stades, les larves et les alvins chez les poissons. Nous pourrons ensuite valoriser nos briques technologiques pour nous tourner vers le marché de la croissance des animaux."

D’autres marchés après l’aquaculture

Huddle Corp a pour credo de respecter la chaîne trophique. Autrement dit, l’entreprise conçoit un aliment le plus proche possible de ce que les animaux consomment dans leur milieu naturel. "Nous allons retrouver des ingrédients issus de la mer ou d’eau douce, mais aussi des insectes, des microalgues…", détaille le dirigeant. La start-up "encapsule", c’est-à-dire enveloppe les nutriments, que ce soient des protéines, des vitamines, des lipides, des minéraux… "Et nous relarguons les aliments dans le tube digestif, c’est-à-dire que nous les distribuons de manière ciblée, au bon endroit du tube digestif." Conséquence, les nutriments agissant au mieux, les animaux génèrent moins de déchets, de l’ordre de 30 %, restreignant leur impact sur l’environnement. Ainsi en aquaculture, les excrétions d’ammoniaque s’en retrouvent-elles réduites, limitant la pollution à l’azote de l’eau.

L’aquaculture est une première étape. Huddle Corpe envisage de valoriser ses procédés auprès d’autres marchés tels que celui des animaux de compagnie (petfood) ou de l’élevage de volailles. L’unité pilote de Saint-Herblain ayant vocation à être rentable, la start-up vise l’équilibre financier d’ici 2024. Quant au chiffre d’affaires, 4 millions d’euros sont ciblés à horizon 2023. Une projection sur laquelle Abdeslam El Harrak reste prudent, soulignant qu’elle est en partie liée au développement à l’international des produits de la jeune entreprise.

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