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La start-up messine My Moony passe en 100 % Made in France
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La start-up messine My Moony passe en 100 % Made in France

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Depuis le début d'année, My Moony a relocalisé la fabrication de ses ceintures connectées et antidouleurs du Maroc vers la France. Asma Hassoune, la dirigeante, espère ainsi gagner en efficience lors des étapes de production. Tout en continuant d’innover et de développer son produit.

Asma Hassoune a relocalisé sa marque en 100 % Made in France — Photo : The Pool

My Moony, la start-up messine créée en 2020 qui commercialise des ceintures connectées et antidouleurs, est officiellement passée en 100 % Made In France à partir de début 2024. Jusqu’ici, la production était délocalisée au Maroc, pour permettre à la start-up, qui compte trois associés et emploie trois salariés, de produire à moindre coût. En faisant son retour en France, My Moony espère notamment gagner en "qualité, en confiance auprès de sa clientèle et en proximité", énumère Asma Hassoune, fondatrice et dirigeante de la start-up.

"Dès le début de ma start-up, j’ai commencé par le Made in France", se souvient Asma Hassoune. Rapidement, les prix de production sont trop élevés pour l’entreprise, qui délocalise au Maroc dès 2022. En avril 2023, une nouvelle page se tourne avec l’entrée de Damian Py à My Moony, en tant qu’associé et directeur technique (CTO). Ensemble, Asma Hassoune et Damian Py élaborent une stratégie de retour en 100 % Made in France. Leur plan est soutenu par un investissement de Bpifrance et de la région Grand Est, reçu à l’été 2023 et dont la dirigeante ne souhaite pas communiquer le montant. Dès septembre, "nous avons commencé la fabrique de petits lots en France, pour faire des tests", décrit Asma Hassoune. En fin d’année, la start-up gravit un échelon de plus avec la production d’un lot de 1 000 ceintures sur le sol français. En janvier, "les premières commandes en Made in France sont arrivées chez les clients", poursuit la dirigeante.

Améliorer la production

Avec le retour de la fabrication dans l'Hexagone, "la partie électronique a été retravaillée", lance Asma Hassoune. Quant aux chaînes de production, elles ont été repensées, pour optimiser leur fonctionnement, avec l'automatisation de l'assemblage de certains composants notamment. La production a été distribuée à quatre partenaires français, dont la fondation AMIPI - Bernard Vendre, qui emploie des travailleurs en situation de handicap cognitif et s’occupe de l’assemblage des composants électroniques, des textiles, et de l’emballage des produits de My Moony dans ses usines apprenantes. "Ces partenaires sont capables de s'adapter à nos besoins, et de pouvoir répondre en cas de forte demande, par exemple. Au Maroc, nous étions limités et plus souvent en rupture de stock, car nos sous-traitants locaux ne pouvaient pas toujours suivre", précise Asma Hassoune. Une fois emballés, les produits partent chez un logisticien français, qui les expédie dans les 24 heures.

Gagner en qualité

Certes, le prix des ceintures made in France "sera toujours considéré comme un investissement pour les clients". Mais, au moins, il n'y aura pas de risques de fabriquer des produits de mauvaise qualité", avance-t-elle.

Même si la start-up a atteint son point d’équilibre, plusieurs investissements sont encore nécessaires pour développer la ceinture. "Comme les autres entreprises dans le hardware, si on veut innover, nous avons besoin d’un minimum de marge", justifie Asma Hassoune.

Une nouvelle ceinture en développement

En 2023, "nous avons vendu près de 300 000 euros de produits", annonce la fondatrice. Pour 2024, "nous espérons en vendre entre 600 000 et 700 000 euros", complète-t-elle. Cette année, My Moony devrait encore recruter trois salariés, pour gérer le SAV, ou encore la partie commerce. Une innovation est aussi prévue pour la fin 2024 : "nous sommes en train de travailler sur une nouvelle version de la ceinture, qui va s’adapter à plusieurs types de douleurs", annonce Asma Hassoune.

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