Créée en février 2022, Kryptostone (6 salariés, CA non communiqué), vise l'équilibre en 2026. Pour l'atteindre et accélérer, "nous souhaitons gagner la confiance des investisseurs", avance Laurent Mayer, le PDG. Spécialisée dans les cryptoactifs, la start-up messine propose à ses clients de réaliser des investissements immobiliers grâce à la blockchain.
"Près de 67 % des Français ont envie d'investir dans la pierre, sauf que l'investissement minimum est conséquent. L'idée de Kryptostone, c'est de rendre la pierre accessible à tous", lance Laurent Mayer. Concrètement, les clients de Kryptostone peuvent effectuer un placement en achetant des jetons d'investissement (ou token), qui correspondent à des actions de la société propriétaire de l'immobilier, créée par la start-up. Le tout de façon sécurisée grâce à la blockchain. Il est alors possible d'investir de très petites sommes dans l'immobilier, avec un prix plus avantageux, puisque le coût de la transaction ressort à la baisse du fait notamment de l'absence de droits de mutation.
20 000 m² d'investissement dans 18 mois
Depuis sa création, la start-up a permis à ses investisseurs d'acquérir 2 300 m². "Sur les 18 prochains mois, nous visons les 20 000m²", prévoit le dirigeant. Précédemment soutenue par Bpifrance et accompagnée par le Réseau Entreprendre Lorraine, l'entreprise devrait compter "huit salariés d'ici fin 2024 et 15 d'ici fin 2025", anticipe Laurent Mayer.
Un nouvel associé en avril
Kryptostone est donc en quête d'investisseurs, au sens large. "Nous sommes en passe de conclure un accord avec un constructeur immobilier", avance le dirigeant de Kryptostone, en évoquant un "industriel connu aux échelles locales et internationales". Au terme de la discussion, en avril, l'investisseur en question devrait acquérir 20 % des parts de la start-up.
"Nous voulions faire entrer quelqu'un du métier, qui soit capable de rassurer les investisseurs", justifie-t-il. Le montant injecté par le futur associé de Kryptostone est pour l'instant tenu confidentiel. "Nous resterons indépendants", précise toutefois Laurent Mayer, actionnaire majoritaire de la start-up ; qui n'envisage pas d'ouvrir son capital à d'autres investisseurs.
Impliquer les chefs d'entreprise lorrains
La start-up messine a en outre entamé une vaste opération de communication, notamment dans la région, pour attirer davantage de clients. "Une vingtaine de chefs d'entreprise locaux" sont déjà devenus propriétaires, grâce à Kryptostone. D'ici mai, la start-up publiera une série de vidéos, où ces dirigeants expliquent pourquoi ils ont décidé d'investir dans les actifs numériques immobiliers via la solution messine.
Avec un objectif : montrer patte blanche auprès des investisseurs. Ces derniers peuvent être des chefs d'entreprise ou encore des fonds d'investissement, mais aussi des jeunes actifs, entre autres. Une opération de conquête qui devrait apporter 1,7 million d'euros d'investissements immobiliers à la start-up, d'ici mai. "Et, dans les douze mois, nous espérons trois millions d'euros supplémentaires. À terme, nous espérons séduire des milliers d'investisseurs immobiliers ", continue le dirigeant.
Vers l'international fin 2024
Pour grandir, la start-up mise enfin sur l'international. Et espère réaliser son premier investissement à l'étranger d'ici fin 2024-2025, " probablement au Luxembourg ou en Belgique ".
