La start-up girondine Restovalor, créée en 2020 et spécialisée dans la collecte de biodéchets à Bordeaux, passe aux mains de CVE Biogaz, filiale du groupe marseillais CVE (75 M€, 350 salariés), producteur indépendant d’énergies renouvelables. CVE biogaz détient désormais 51 % des parts de Restovalor.
Pour Daniel Folz, dirigeant et co-fondateur de Restovalor, dont les actionnaires historiques demeurent au capital, "cette acquisition va permettre à Restovalor de poursuivre sa forte croissance (près de 600 000 € de CA, NDLR), et de confirmer sa position de premier opérateur de collecte de biodéchets dans la métropole bordelaise".
Disposant d’une base logistique à Bordeaux, la start-up d'une dizaine de salariés collecte chaque année entre 3 000 et 4 000 tonnes de déchets alimentaires auprès d’une centaine de clients (grandes surfaces, cantines, restaurants, marchés…) via ses camions et triporteurs électriques. Elle projette d’augmenter significativement ses volumes pour dépasser 15 000 tonnes par an à l’horizon 2030 à l'échelle de la métropole et du bassin d’Arcachon, où elle prévoit l’implantation d’une nouvelle agence.
En circuits courts
Un rachat aussi stratégique pour CVE Biogaz, devenant "le seul acteur indépendant maîtrisant l’ensemble de la chaîne de valeur dans le département de la Gironde", estime Daniel Folz. L’entreprise marseillaise développe actuellement deux unités de méthanisation en Gironde - au port de Bordeaux et à Mios - qui entreront en exploitation avant 2025. Elles seront, à terme, en partie alimentées par les biodéchets collectés par Restovalor.
"L’acquisition de Restovalor nous permet d’offrir aux entreprises et collectivités de la métropole bordelaise une solution de collecte et de valorisation des biodéchets en circuit court, alors que le tri à la source est déjà obligatoire pour les professionnels produisant plus de 5 tonnes par an de restes alimentaires, et le sera pour tous les particuliers début 2024 ", rappelle de son côté Arnaud Bossis, co-directeur général de CVE Biogaz.
D'ici 2030, CVE ambitionne de détenir 10 % des parts de marché du biogaz en France.
