Lancée en février 2021, la société mancelle Silentsys, spécialisée dans les systèmes photoniques à très faible bruit, qui permettent de traiter l’information optique, a démarré un projet en partenariat avec l’agence spatiale européenne ESA. Dans un premier temps, une phase d’étude d’environ 8 mois, menée dans le cadre du programme Discovery ESA Initial Support for Innovation (EISI), visant à soutenir financièrement le développement des entreprises dans le domaine spatial, va permettre d’évaluer la compatibilité des systèmes développés par Silentsys avec de futurs vols spatiaux. Ensuite, viendra une phase de simulation théorique puis de réalisation en vue d’intégrer la technologie de l’entreprise sarthoise dans des satellites.
Laboratoires de recherche ou grands groupe
Actuellement, Silentsys emploie une dizaine de personnes dans ses locaux du Mans, et a réalisé 450 000 euros de chiffre d’affaires pour sa seconde année d’exercice. L’entreprise développe des produits hautement technologies. "Nous travaillons sur tous les systèmes qui utilisent des lasers, précise Pierre Brochard, président de Silentsys qu’il a créé avec trois autres associés. Nous élaborons des produits qui peuvent permettre de booster la portée de l'information que contient un laser en le stabilisant en fréquence. Nous travaillons aussi sur les capteurs de fibre optique ou sur les télécommunications cryptées pour augmenter leur portée."
Des clients en France et à l'international
La jeune entreprise a ainsi pour client des laboratoires ou de grands groupes en France, en Europe ou aux États-Unis, dans les secteurs tels que la recherche ou les télécommunications, qui s’appuient sur la technologie quantique. "Nous avons des produits en catalogue et travaillons aussi en codéveloppement sur des choses très spécifiques avec nos clients. Nous disposons dans l’équipe de compétences en conception, en mécanique, en photonique ou encore en électronique et nous faisons appel pour le reste à des sous-traitants et des partenaires locaux." L’enjeu de Silentsys sera, dans le cadre de ce partenariat avec l’ESA, d’optimiser ses systèmes pour les adapter à un vol spatial, entre autres en termes de résistance aux vibrations ou encore de miniaturisation.
