Pouvez-vous présenter Brad et son rôle dans le domaine agricole ?
Brad, est une jeune société que j’ai créée en 2019 et qui se définit comme une agritech. Nous avons développé une plateforme combinant matériel et logiciel pour analyser les sols et fournir des données essentielles, en particulier aux agriculteurs. Nous nous considérons comme l’assistant numérique de l’agriculteur connecté, offrant des informations importantes pour la transition écologique de l’agriculture, telles que la température, l’humidité du sol, etc.
Comment Brad a-t-il choisi la viticulture comme cible privilégiée ?
Les viticulteurs sont généralement friands de technologies. C’est pourquoi nous avons vu dans ce marché un terrain propice à notre offre. Dans un premier temps, nous avons donc choisi de nous concentrer sur la viticulture, en proposant une solution clé en main comprenant des sondes autonomes à insérer dans le sol et une application pour accéder aux données collectées. La viticulture est un métier technique qui se pratique sur des sols généralement pauvres.
Pourquoi avoir établi des partenariats avec les appellations locales comme les Côtes du Ventoux et les Côtes de Provence ?
Nous avons mis en place des partenariats avec deux appellations locales, les Côtes du Ventoux, dans le Vaucluse où nous avons posé des sondes au printemps sur une trentaine de parcelles appartenant à une quinzaine d’agriculteurs, et tout récemment avec les Côtes de Provence, dans le Var et les Bouches-du-Rhône où vont être installées une trentaine de sondes à l’issue des vendanges. Avec l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) de l’AOC Ventoux, toutes les données collectées sont ainsi partagées, avec d’autres agriculteurs, avec des chercheurs… Cette collaboration permet d’échanger des informations, de tester nos outils et de définir de nouvelles perspectives de coopération. Nous organisons régulièrement des réunions pour comprendre comment les viticulteurs utilisent les données que nous fournissons et quelles autres informations ils souhaitent obtenir.
Quels sont vos projets ?
À moyen terme, nous visons à nous déployer en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, avec un accent particulier sur l’arc méditerranéen, car cette région se réchauffe plus rapidement que le reste de la planète. Nous envisageons également une expansion internationale, notamment au Maroc, où nous menons actuellement une expérimentation dans le secteur viticole, et en Inde, où nous avons déjà réalisé un déplacement dans le cadre du G20 des start-up.
Comment envisagez-vous de financer votre croissance ?
Bien que nous n’ayons pas encore généré de chiffre d’affaires significatif, nous avons développé notre entreprise sans levée de fonds jusqu’à présent. Toutefois, nous envisageons un tour de table auprès de Familly offices ou de fonds à impact au début de 2024 afin de soutenir notre croissance. En attendant, nous sommes également impliqués dans des consortiums européens, tels qu’Indeed, piloté par l’université agricole d’Athènes, qui se concentre sur la santé des sols et la lutte contre la désertification.
