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La métropole Nice Côte d’Azur est officiellement un "Territoire d’industrie"
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La métropole Nice Côte d’Azur est officiellement un "Territoire d’industrie"

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La métropole Nice Côte d’Azur a été sélectionnée par le gouvernement pour bénéficier jusqu’en 2027 du programme Territoire d’industrie visant la réindustrialisation de la France. L’annonce avait été faite il y a trois mois, mais la labellisation a enfin été officiellement portée sur les fonts baptismaux.

Christian Estrosi, président de la métropole Nice Côte d’Azur, et Marcel Ragni, président de l’UIMM Côte d’Azur et Sud-Corse, ont officiellement lancé la labellisation "Territoire d’Industrie" — Photo : Olivia Oreggia

Carros avait été la première en 2018. La première zone des Alpes-Maritimes à être labellisée Territoire d’Industrie. Et même la première du pays à signer son protocole d’engagement. Désormais, c’est la métropole Nice Côte d’Azur tout entière qui bénéficie du tampon "Territoire d’industrie" pour la période 2023-2027, englobant même la Communauté d’agglomération de la Riviera Française qui s’étend jusqu’à la frontière italienne.

3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans la Métropole

Si l’annonce a été faite en novembre 2023, elle vient tout juste d’être officialisée, symboliquement dans les locaux de Ragni, entreprise familiale bientôt centenaire implantée à La Gaude. Spécialisée dans la conception et la fabrication d’éclairage public, elle est présidée par Marcel Ragni, également président de l’UIMM Côte d’Azur et Sud-Corse. C’est lui aux côtés de Christian Estrosi, qui a porté cette candidature, soutenue également par l’UPE06, la CCI Nice Côte d’Azur, la French Tech Côte d’Azur et le Club des industriels de la Plaine du Var.

Le lancement officiel de la labellisation Territoire d’Industrie s’est symboliquement tenu au siège de l’entreprise industrielle Ragni à La Gaude, près de Cagnes-sur-Mer — Photo : Olivia Oreggia

L’enjeu était de taille, le président de la métropole niçoise l’a rappelé : "dans la métropole Nice Côte d’Azur, le chiffre d’affaires de l’industrie est de 3,5 milliards d’euros, là où celui du tourisme, qui est excellent et en hausse, est de 2,4 milliards d’euros. On ne peut pas être sur une stratégie durable en ne marchant que sur une jambe, celle des services et du tourisme. Il faut marcher sur deux jambes, avec celle de l’industrie, pour être sûrs d’avoir un point d’équilibre, peu importent les conjonctures."

"Cela va apporter une bouffée d’air aux entreprises qui veulent décarboner, développer, construire, embaucher."

Une aide sur le foncier

Ce "Temps II" du programme Territoires d’industrie prévoit 100 millions d’euros d’investissements dans le cadre du Fonds Vert pour, en priorité, accélérer la transition écologique et énergétique, mais aussi développer des "écosystèmes d’innovation ambitieux", soutenir le développement des compétences et la formation, et mobiliser un foncier industriel adapté, sujet particulièrement épineux sur la Côte d’Azur.
"Cela va apporter une bouffée d’air aux entreprises qui veulent décarboner, développer, construire, embaucher, souligne Marcel Ragni. Il y aura vraiment un interlocuteur dédié aux industries, qu’elles soient petites ou grandes d’ailleurs. Et en matière de foncier, on voit que la métropole vient de trouver par exemple un terrain à Virbac, alors (l’ex-site Primagaz, classé Seveso où le laboratoire vétérinaire va pouvoir rapatrier ses activités sises actuellement en Australie, NDLR), alors pourquoi pas pour d’autres ? Quand un industriel se bat seul, c’est difficile. Accompagnés, les dossiers avanceront peut-être un peu plus vite."

Jouer collectif

Une efficacité collective que confirme Marc Raiola, président depuis dix ans du CAIPDV, le Club des Entreprises de Carros Le Broc. "Territoire d’industrie a remis le focus sur l’importance de l’industrie, il y a une meilleure considération et cela nous a prouvé que nous étions capables de travailler ensemble, avec toutes les parties prenantes. Nous avons des relations quotidiennes désormais avec la Métropole. Cela a permis aussi d’avancer sur des thématiques expérimentales comme la navette autonome, sur l’industrie 4.0, sur la requalification de la zone d’activité de la Grave qui va pouvoir recevoir notamment l’extension de Virbac. Nous avons aussi pu cofinancer une thèse sur la désimperméabilisation de certains espaces de la zone. Pour autant, il y a encore de nombreux projets à mener, notamment sur les problématiques d’implantations puisque nous sommes en zone saturée."

Des problématiques qu’il va désormais falloir cibler pour fixer les premières actions à mener et les aides à demander.

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