La Fonderie de Bretagne peaufine sa feuille de route. Reprise il y a un an par Callista Private Equity GmbH, un fonds d’investissement allemand, l’ex composante du groupe Renault, a pour ambition de devenir une entreprise autonome, reconnue sur son marché. Un plan d’investissements de 32 millions d’euros est mis en place pour moderniser l’usine. Renault s’était engagé, au moment de la cession, a apporté son soutien commercial et financier à hauteur de près de 60 millions d’euros.
Être à l’équilibre en 2026
Nommé à la direction de l’usine à l’été 2023, Jérôme Dupont souligne que "la trajectoire de relance est enclenchée et a connu une réelle accélération ces derniers mois, reposant particulièrement sur la dynamique volontariste des hommes et des femmes de l’entreprise ainsi que du soutien des partenaires sociaux au projet."
Implanté depuis 1965 à Caudan, près de Lorient, le site emploie 300 salariés. Il est spécialisé dans la fabrication de pièces de fonderie de fonte brutes et usinées pour le secteur automobile. Si le redressement est engagé, Jérôme Dupont rappelle que "cette trajectoire en est à son commencement. L’objectif d’atteindre l’équilibre en 2026 reste toujours conditionné à la pérennité de l’implication des salariés, dont je ne doute pas, à la bonne marche de la modernisation du site qui a débuté, au développement commercial qui s’est initié concrètement en 2023 mais également à la pérennité des engagements pris par l’ancien actionnaire, le groupe Renault."
Diversification lancée
Très concrètement, le plan de transformation est axé sur la diversification du portefeuille de clients ainsi que sur la diversité des pièces produites afin d’augmenter les volumes de production. La Fonderie de Bretagne a remis en place une équipe commerciale, ce qui n’était plus le cas depuis 13 ans. En ce début 2024, six personnes travaillent au sein de ce service. La volonté est de s’ouvrir à de nouveaux débouchés dans le ferroviaire, l’agriculture ou la défense, tout en gardant sa spécificité dans l’automobile. La Fonderie dévoile que des négociations sont avancées avec sept nouveaux clients et 45 autres prospects. "Les premières productions ont démarré en novembre dernier avec des supports de pompe", indique l’entreprise.
En parallèle la modernisation de l’outil industriel se poursuit. Une analyse des coûts a été menée et des axes d’amélioration identifiés : plus de 500 000 euros ont été économisés en année pleine. Les coûts touchent aussi à l’efficacité énergétique. La volonté est de réduire la consommation de 30% en 5 ans via la modernisation de process et le recyclage de l’énergie utilisée.
