La Côte d’Azur se mobilise pour attirer des événements d’entreprise
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La Côte d’Azur se mobilise pour attirer des événements d’entreprise

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Deux ans après le déclenchement de la crise sanitaire, le marché de l’événementiel d’entreprise retrouve des couleurs en France. Sur la Côte d’Azur, les professionnels s’organisent pour continuer à capter un marché pesant 1,4 milliard d’euros en Paca.

La convention d’affaires de la Place Business de la CCI Nice Côte d’Azur a permis à près de 75 entreprises locales de rencontrer une vingtaine de donneurs d’ordres — Photo : Olivia Oreggia

Le secteur n’a pas résisté à la tendance des acronymes anglais. On parle désormais de MICE (meetings, incentive, conferencing, exhibitions, à traduire par réunions, motivation, conférences, expositions) pour désigner l’ensemble des activités hôtelières et touristiques liées à des événements de la vie des entreprises. La Côte d’Azur veut évidemment y faire sa place au-delà des grands congrès et salons internationaux. C’est pour cela que la CCI Nice Côte d’Azur a organisé, via la Place Business, une convention d’affaires dédiée au tourisme d’affaires le 12 décembre à Nice. Au total 450 rendez-vous ont été organisés entre une vingtaine de donneurs d’ordre et près de 75 acteurs de l’événementiel ou de l’hôtellerie.

Parmi les participants, Camille de Mello, responsable des événements externes à la SNCF. Elle est venue pour l’occasion du siège parisien, en quête de contacts locaux pour organiser conventions de managers (qui regroupent entre 600 et 900 personnes) ou opérations de relations publiques. "C’est vrai que nous sommes très tournés vers l’Île-de-France mais nous commençons à nous ouvrir. Nous sommes amenés à organiser des événements un peu partout en France et allons nous décentraliser encore plus avec la Coupe du monde de rugby 2023 (4 matches à Nice, NDLR) et les JO 2024. Même si Nice est un peu plus loin que d’autres destinations, les événements peuvent démarrer à bord du train."

Si, en train, la Côte d’Azur reste en effet bien loin de Paris, en avion, elle est à portée du monde entier. Un atout pour le Centre en physique des particules de Marseille, unité de recherche sous la tutelle du CNRS, qui organise entre 10 et 15 événements par an, rassemblant 50 à 200 personnes. "J’organise des congrès internationaux, séminaires, ateliers ou écoles d’été pour les étudiants, explique Angélique Pèpe, assistante aux projets au sein du CPPM. 80 % se déroulent à Marseille mais entre les seuls parc Chanot et Palais du Pharo, tout est très vite saturé. Nous avons besoin de centres de congrès, d’hébergement, restauration, sorties et, ce qui est systématiquement demandé, une journée ou une demi-journée de tourisme, et la Côte d’Azur s’y prête. Et le programme étant toujours très minuté, on peut gagner du temps grâce à l’aéroport international situé en ville."

1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires en région Paca

En 2019, la première étude sur le poids et les retombées des événements d’entreprises et d’institutions (commanditée par un collectif d’organisations telles Atout France ou Unimev) démontrait l’importance économique de ce segment d’activité qui générait en France 32 milliards d’euros de retombées économiques pour 335 000 emplois, via 380 000 événements dans l’année. Cela représentait, de Menton à Avignon, plus de 9 700 salariés pour 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires, plaçant la région Paca au troisième rang, derrière l’Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes, avec 7 % du marché.
Le Covid a évidemment rebattu les cartes, même si un retour à la normale semble se dessiner. "De nombreux événements se font désormais à distance mais disons qu’à 80 %, les choses ont repris en présentiel, estime Camille de Mello pour la SNCF. Je pense qu’en 2023, ce sera redevenu comme avant." "Les voyages et déplacements sont encore limités, mais cela commence à reprendre. Ce ne sera sans doute plus jamais comme avant exactement, il y a un nouveau modèle hybride, mais se retrouver reste irremplaçable", explique Stéphanie Cornevin, assistante à la direction marketing de Virbac. "C’est pour cela que nous sommes là, nous devons diversifier notre portefeuille de prestataires et lancer de nouveaux appels d’offres, précise Florence Cehenval, acheteur pour le laboratoire azuréen. Leader mondial de la santé animale (5 100 collaborateurs dans le monde, CA 2021 : 1,06 Md€), Virbac organise ainsi une trentaine d’événements chaque année pour récompenser ses meilleurs managers ou commerciaux basés aux quatre coins du monde.

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