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Iten lance l’industrialisation de ses micro-batteries
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Iten lance l’industrialisation de ses micro-batteries

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La deeptech lyonnaise vient d’inaugurer son usine pilote de Dardilly. Un investissement de 14 millions d’euros qui, après 10 ans de R & D, marque l’entrée de la start-up en phase industrielle.

Le CEO d’Iten Vincent Cobée entouré d’Axel Fischer le CCO (à Gauche) et de Yan Cayrefourcq le CTO — Photo : Gilles Cayuela

Spécialisée dans la production de micro-batteries "tout solide" (par opposition aux batteries qui utilisent l’électrolyte liquide comme technologie), Iten vient d’inaugurer son usine pilote de Dardilly (Rhône). Après 10 années de R & D et plus de 200 brevets déposés, la deeptech lyonnaise a investi 14 millions d’euros pour transformer son laboratoire en site de production à grande échelle. Avec une ambition : "monter progressivement en charge pour atteindre sous 24 mois une capacité de production annuelle de plus de 30 millions de batteries, soit près de 100 000 batteries par jour", confie le CEO d’Iten, Vincent Cobée. Une goutte d’eau dans l’océan d’un marché dont les besoins sont estimés entre "4 et 5 milliards de batteries par an à partir de 2026", précise le dirigeant.

Une réponse aux besoins de marchés en pleine expansion

A l’heure où une directive européenne vise à interdire les piles boutons à l’horizon 2030, ces micro-batteries "tout solide" offrent des caractéristiques particulièrement intéressantes. Densité de puissance inégalée, stabilité, fiabilité, durabilité (durée de vie comprise entre 10 et 20 ans), versatilité (taille, épaisseur, densité de puissance, etc.)… Autant de points forts qui positionnent clairement ces micro-batteries comme l’avenir pour le stockage d’énergie et de puissance sur des marchés en pleine expansion comme l’internet des objets (IoT), les objets connectés, les capteurs autonomes et wearables (vêtements et accessoires connectés) ou encore le petit électroménager.

Ce n’est d’ailleurs pas sans raison que le groupe Seb a profité de la levée de fonds de 80 millions d’euros bouclée fin 2022 par Iten pour entrer au capital de cette dernière. "Au-delà de gagner de l’argent en étant investisseur, l’intention du groupe Seb est bien d’avoir des collaborations techniques sur des innovations produits à moyen terme", confirme sans plus de détails Vincent Cobée.

Un second site à Chalon-sur-Saône

Si Iten a commercialisé "entre 3 000 et 4 000 batteries l’an passé", les objectifs sont désormais d’une tout autre dimension. "Nous allons essayer d’en commercialiser quelques centaines de milliers cette année et des millions l’année prochaine", confie le CEO d’Iten.

Sous 24 mois, l’usine pilote de la deeptech lyonnaise devrait ainsi voir passer ses effectifs de 74 salariés à "une centaine", avec un chiffre d’affaires qui devrait osciller "entre 50 et 100 millions d’euros". Une première étape avant une nouvelle phase de développement qui devrait se matérialiser par l’ouverture d’un second site de production du côté de Chalon-sur-Saône. Une usine qui devrait, elle, être en mesure de produire un milliard de micro-batteries, avec un premier palier à 150 millions de composants dès son ouverture à l’horizon 2026.

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