Le marché immobilier de l’agglomération lyonnaise continue de séduire les investisseurs. Avec 1,2 Md € investis en 2018 dans l’immobilier d’entreprise, le volume de transactions réalisées dépasse la moyenne des cinq dernières années (1,1 Md€). Sur un an, la progression est d’autant plus marquée qu’elle augmente de près d’un tiers (908 M€ en 2017). La raison de cette dynamique ? L’attractivité de la métropole et le fort dynamisme de l’immobilier tertiaire.
L’immobilier de bureau s’affiche comme la première classe d’actifs et dépasse même pour la première fois le milliard d’euros d’investissement. « Du jamais vu », selon Patrick Piot, directeur du Groupe Foncier Foch (Lyon), membre de la Fnaim. L’année 2018 profite ainsi du retour de « méga deals ».
Avec quatre opérations immobilières de plus de 10 000 m², le secteur bénéficie d’un fort engouement des investisseurs et des entreprises dans des opérations d’investissement en tertiaire. La demande placée, c’est-à-dire les transactions réalisées par les utilisateurs finaux, augmente de 23 % sur un an avec 616 opérations. Au total, 331 659 m² ont été commercialisés en 2018, contre 269 241 en 2017.
Les locaux industriels au top
Du côté des locaux industriels et logistiques, le constat est également très bon. « L’année 2018 est assez exceptionnelle puisque nous constatons que plus de 465 000 m² de locaux industriels ont été placés quand la moyenne sur les douze dernières années était plus autour de 320 000 m²», analyse Jean-Pascal Denys, président de Brice Robert Arthur Loyd Lyon. Sur un an, la progression des transactions est également soutenue avec + 16 %.
Certaines zones d’implantations apparaissent comme prioritaires pour les entreprises, à l’image de l’est et du sud-est de l’agglomération qui constituent près de la moitié des transactions. La zone du nord Isère progresse également sous l’effet de transactions importantes. Les entreprises s’intéressent à des petites surfaces industrielles (inférieures à 500 m²), et ont tendance à vouloir acheter leur bâtiment plutôt que le louer. « Les taux d’intérêt bas et la conjoncture favorable participent de ce phénomène », justifie Jean-Pascal Denys.
Côté logistique, la demande placée dépasse la barre des 400 000 m², en hausse de +9 %. « L’essentiel du marché se situe dans le Nord-Isère, l’Est de l’agglomération et la plaine de l’Ain », indique le spécialiste. Ce marché, tout comme le tertiaire, concerne surtout de la location, respectivement 84 % et 70 %.
Un marché plus tendu en 2019
L’année qui s’ouvre devrait continuer sur les mêmes bases et conforter l’attractivité de l’agglomération lyonnaise. Légère ombre au tableau : la diminution de surfaces disponibles à six mois. Pour les locaux industriels et logistiques, 2019 se présente avec une offre en m² largement inférieure à l’an passé. Avec 560 000 m² et 172 000 m² disponibles à six mois en locaux industriels et logistiques, les surfaces se font plus rares. « Il y a un gros décalage potentiel entre l’offre et la demande», regrette Jean-Pascal Denys qui l’explique par le manque de foncier en proximité du centre. « La pression foncière sur l’agglomération risque de faire évoluer les types de projets. Certains projets logistiques pourraient se faire sur étages par exemple », anticipe le président du cabinet d’immobilier d’entreprise.
