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Hubert Bayer (Sanchez Industrie) : "Je n'ai pas baissé les bras après l'incendie de l'entreprise"
Témoignage Calvados # Industrie # Investissement

Hubert Bayer (Sanchez Industrie) : "Je n'ai pas baissé les bras après l'incendie de l'entreprise"

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Ravagée par un incendie en janvier 2021, Sanchez Industrie, fabricant de chariots de manutention, s’est très vite relevée, grâce à la volonté tenace de son dirigeant, Hubert Bayer, de poursuivre l’aventure entamée depuis plus de vingt ans. D’ici fin septembre, son usine devrait être de nouveau entièrement opérationnelle.

Pour Hubert Bayer, PDG de Sanchez Industrie, "il était évident qu’il fallait tout faire pour continuer l’aventure." — Photo : Sanchez Industrie

Les catastrophes n’arrivent pas qu’aux autres. C’est la douloureuse expérience vécue par Hubert Bayer, président de Sanchez Industrie, début 2021. Dans la nuit du 21 janvier 2021, l’entreprise spécialisée dans la fabrication de produits de manutention et de stockage à Livarot, est ravagée par un incendie d’origine électrique. L’intervention de 75 pompiers ne suffit pas à sauver l’usine. "En quelques heures, toute une vie de travail a été anéantie. Il ne restait plus rien : on a mis plus de 400 tonnes de matières premières à la poubelle", se souvient Hubert Bayeur, actionnaire unique et PDG de l’entreprise depuis 2003. Mais le dirigeant n’a pas voulu baisser les bras : "Toute l’équipe pensait que j’allais mettre la clé sous la porte. Mais je ne me suis même pas posé la question. Pour moi, il était évident qu’il fallait tout faire pour continuer l’aventure."

Le bâtiment étant entièrement détruit, il a fallu trouver un site pour redémarrer l’activité : "Le Maire de Livarot m’a proposé un bâtiment voisin en location le matin du 21 janvier et à 16 heures, le même jour, nous étions déjà en train d’organiser le site pour pouvoir accueillir l’arrivée de nouvelles machines. On a travaillé jour et nuit, le samedi comme le dimanche, et fin février, nous avons redémarré l’activité. Cela a été une bagarre de tous les instants. L’objectif étant, avant tout, de ne pas perdre de clients…"

Pour se maintenir à flot, l’entreprise a bénéficié d’un mouvement de solidarité "exceptionnel et touchant", venant à la fois des fournisseurs et des clients. "J’ai reçu plus de 500 messages de soutien, même de gens que je connaissais peu", se souvient le PDG avec émotion.

Stratégie offensive

Grâce à la mobilisation du dirigeant et de ses 49 salariés, l’entreprise retrouve une production normale dès le mois d’avril. En parallèle, depuis février 2021, Sanchez Industrie a entamé la reconstruction de l’usine sur son ancien terrain : "Nous en profitons pour agrandir et passer de 5 000 m2 à 5 600 m2, et bâtir une usine plus verte, la plus écoresponsable possible, avec la volonté d’optimiser les flux dans l’atelier et investir dans des technologies nouvelles", détaille Hubert Bayer qui espère une usine totalement opérationnelle d’ici la fin du mois de septembre 2022. L’investissement global de la reconstruction s’élève à 9 millions d’euros, dont une aide de France Relance de 7,6 millions d’euros.

Cette stratégie offensive devrait permettre à l’entreprise de développer son activité dès 2022. Ainsi, avant l’incendie, Sanchez Industrie réalisait un chiffre d’affaires de près de 6 millions d’euros et affiche aujourd’hui un objectif de 7 millions en 2023. L’entreprise, qui rayonne à l’export dans les pays d’Afrique subsaharienne (Kenya, Côte d’Ivoire, Sénégal, Cameroun, Ile Maurice…), espère également doubler son chiffre d’affaires à l’export et passer de 500 000 euros à un million d’euros.

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