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Hipcom : à deux pas de la franchise
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Hipcom : à deux pas de la franchise

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Avec une croissance de 19% enregistrée en 2016, le spécialiste meylanais des télécoms pour les entreprises souhaite continuer son expansion à travers le développement d'un réseau de franchises à travers l'Hexagone.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Doté de cinq agences en propre (Lyon, Meylan, Bourgoin-Jallieu, Bourget-du-Lac et en Vendée) et d'une nouvelle agence dans le Var, le spécialiste des télécoms pour les entreprises Hipcom poursuit sur sa lancée. Avec 1 500 clients et un taux de résiliation situé en dessous des 2 %, il fait figure d'exemple sur le marché ultra-concurrentiel de la téléphonie. Si son principal terrain de jeu est jusqu'ici resté la région Auvergne-Rhône-Alpes au sens large, cette tendance est sur le point de changer. « Nous avons ouvert une agence dans le Var et en Vendée, avec le souhait de mailler plus densément le territoire », glisse Guillaume Masuit. Le distributeur songe à se développer sous un modèle de franchise, mais pas avant deux ans, le temps de tester son modèle dans son agence du Var, lancée en août 2016 sous forme de gérance associée. « L'objectif étant de pouvoir tester une agence plus lointaine mais qui travaille avec un certain axe d'indépendance », explique-t-il, tout en rappelant qu'Hipcom prend en charge le marketing, la communication et le support des produits. Le choix de la franchise n'est pas laissé au hasard : « Cela nous permettra d'aller plus vite que si nous passons par des fonds propres ou une levée de fonds et de nous associer avec des gens qui veulent vivre une vraie aventure humaine, qui souhaitent apporter une pierre à l'édifice », estime le dirigeant.

Premier intégrateur français indépendant

Après avoir enregistré un chiffre d'affaires de 2,2 millions d'euros en 2016, Hipcom cible les 3 millions d'euros pour la fin d'année. Et nourrit déjà un objectif encore plus ambitieux d'ici cinq ans : atteindre le cap des dix agences en franchise, pour un effectif global de 50 salariés et un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros. Son fondateur ne vise rien de moins que la place de premier intégrateur français indépendant. C'est en 2005 que son fondateur, Guillaume Masuit, a eu l'idée de surfer sur l'ouverture à la concurrence du marché des télécoms pour développer un nouveau service, comprenant la fourniture de solutions (téléphonie fixe et mobile, internet, cloud) et de maintenance sous forme de contrat unique. « Il existait à l'époque beaucoup de concurrence entre les différents opérateurs sur le marché, ce qui ne facilitait pas les choses pour que les professionnels s'y retrouvent entre les différentes offres. Je me suis aperçu que la nouvelle réglementation permettait de revendre ces services sous sa propre marque », explique-t-il.

Une idée : simplifier la facturation

Alors que la plupart des opérateurs ciblent les particuliers, le fondateur d'Hipcom en profite pour se centrer sur les professionnels. Avec l'objectif de répondre à des attentes de simplification et de consommation locale. « Un client lambda a aujourd'hui cinq factures différentes pour couvrir ses besoins de téléphonie et internet, et doit appeler des centres de SAV délocalisés pour avoir du support ». Pour cet ancien commercial, jusqu'ici spécialisé dans l'univers des biscuits, le grand saut vers l'entrepreneuriat est d'abord passé par le développement de plusieurs agences dans le quart Sud-Est de la France. Ses clients cibles ? Des collectivités locales, mais aussi des PME ou des grands groupes isérois qui souhaitent simplifier la facturation de leurs services de téléphonie, et avoir un seul interlocuteur. « Cela peut-être une entreprise de n'importe quel secteur d'activité, qui possède de 2 à 350 téléphones », observe Guillaume Masuit.

Des segments porteurs

Après le matériel téléphonique, le fondateur a intégré dès 2005 des offres mobiles, puis le domaine de la voix sur IP, jusqu'à la sauvegarde des données et le cloud. Ses fournisseurs ? Les opérateurs historiques, tels que SFR ou Orange pour les besoins en réseau, mais aussi des constructeurs mondiaux comme Mitel, Cisco ou Aastra pour les produits de téléphonie, avec lesquels il noue des partenariats pour s'approvisionner en volume. « Avec l'arrêt de commercialisation du cuivre par Orange, tout le monde a migré sur IP. Aujourd'hui, le très haut débit permet de mettre de l'applicatif dans des gros tuyaux avec de la voix, de la fibre, visioconférence, des vidéos IP, de la sauvegarde, du flux informatique », remarque-t-il. Le domaine de la sauvegarde informatique via le cloud est également en plein essor. C'est pourquoi Hipcom en a profité pour racheter l'an dernier un opérateur informatique, Cis-Care (2 salariés), spécialisé dans la sauvegarde externe des données (montant de la transaction : NC).

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