Grasse : Prix de l'Audace Créatrice : de quoi Robertet est-il l'audace ?

Grasse : Prix de l'Audace Créatrice : de quoi Robertet est-il l'audace ?

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Alors qu'à Grasse, le groupe LVMH inaugurait, le 15 septembre dernier, son atelier de création de parfums que se partagent les maisons Vuitton et Dior, à Paris, c'est un autre parfumeur qui était mis à l'honneur par le président de la République himself, avec le prix de l'Audace Créatrice.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Philippe Maubert, P-dg du groupe Robertet, lauréat du prix de l'Audace Créatrice : une sacré récompense pour le Grassois puisque ce prix distingue chaque année les champions nationaux. Ces capitaines d'industrie qui enregistrent au moins trois exercices consécutifs en hausse (chiffre d'affaires, résultat opérationnel et effectif).

Critères remplis pour le groupe spécialiste des arômes et parfums, qui affiche un chiffre d'affaires de 435 M€, en hausse de 11,6%, et un résultat net de 35,9 M€ (+23,8%). Classé n°9 mondial du secteur, il emploie 1.800 personnes dans le monde, dont près de 700 à Grasse, ville des parfums et berceau du groupe familial auquel il reste fidèle. En 2015, le groupe a ainsi inauguré une nouvelle unité de fabrication d'arômes en poudre de 1.000 m².

A lire à ce sujet : Robertet investit 8 M€ dans l'activité arômes en poudre

L'audace peut donc se lire ici, dans le fait de poursuivre ses investissements en France alors que Robertet réalise 85% de son chiffre d'affaires à l'étranger. Une façon de bien rester ancrer sur ces terres qui l'ont vu naître en 1850, tout en gardant le cap sur l'export. Le groupe préparant par exemple une nouvelle acquisition en Inde pour renforcer ses positions en Asie.

L'audace de Robertet, c'est aussi de sortir de sa zone de confort en pilotant une stratégie de diversification, notamment dans la nutricosmétique, ces produits "Health and Beauty" très en vogue au Japon et aux Etats-Unis avec la création récente, à Grasse, d'une division dédiée.

L'audace enfin, c'est peut-être d'être une ETI patrimoniale industrielle à l'heure du tout numérique. Et Philippe Maubert de marteler, au Micro de BFM Business, que oui "l'industrie est possible en France". En voici un des meilleurs exemples.