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Geoffroy Roux de Bézieux estime que l'index d'égalité professionnelle fait progresser les entreprises
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Geoffroy Roux de Bézieux estime que l'index d'égalité professionnelle fait progresser les entreprises

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Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a visité la fromagerie Vaubernier, ce mardi 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des Femmes. Il assure que l’index d’égalité professionnelle a fait progresser les entreprises.

Geoffroy Roux de Bézieux et les responsables mayennais et régionaux du Medef, à Laval — Photo : Rémi Hagel

Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a visité la fromagerie Vaubernier, ce mardi 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des Femmes. Située à Martigné-sur-Mayenne, au nord de Laval, Vaubernier est une entreprise familiale dirigée par deux femmes : Catherine Drezen (présidente) et Sophie Geissler (directrice générale). L’entreprise à la marque emblématique Bons Mayennais se distingue par un index égalité hommes-femmes de 98 points sur 100. Cette PME employait 129 personnes en 2020 pour un chiffre d’affaires de près de 56 millions d’euros. Quelque trente femmes chefs d’entreprise mayennaises étaient conviées à cette rencontre.

Il s’agissait du troisième déplacement de terrain organisé par le réseau des Femmes du Medef depuis un an, après la Meurthe-et-Moselle et l’Orne. Ce réseau a été créé en 2019 à l’initiative de Dominique Carlac’h, dans l’objectif d’aider à la féminisation des instances internes (mandats et instances dirigeantes du Medef en autres) et répondre ainsi aux objectifs de la charte de la mixité du Medef qui a été amendée aux statuts en juin 2019.

L’égalité homme-femme "n’est plus optionnelle"

"L’index d’égalité professionnelle a fait progresser les entreprises. Qui ne mesure pas ne progresse pas", a commenté Geoffroy Roux de Bézieux, qui regrette toutefois que le ministère du Travail ait pointé seize entreprises "mauvais élèves". Elles sont très peu nombreuses au regard des dizaines de milliers d’entreprises de plus de cinquante salariés concernées. "Je préfère montrer les entreprises qui progressent", soutient Geoffroy Roux de Bézieux. D’après Samuel Tual, président du Medef dans les Pays de la Loire, "l’égalité salariale entre les hommes et les femmes n’est plus une option".

La question des quotas de femmes dans les instances dirigeantes des grandes entreprises, instaurés par la loi Rixain, "ne nous pose pas de problème métaphysique. Ce sont des équipes salariées, avec un turn-over naturel. Là où ce sera plus difficile, ce sera pour les entreprises familiales", assure Geoffroy Roux de Bézieux. La direction dépend de "la génétique". Le Medef attend de voir le détail des décrets d’application, qui ne sont pas encore parus. Par ailleurs, "il y a un genre des métiers. Une usine de missiles reçoit 95 % de CV d’hommes, quand L’Oréal doit recevoir 70 % de CV de femmes. On ne pourra pas changer cela avec une loi. Je préfère qu’on raisonne en termes de progression plutôt qu’en valeur absolue".

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