Après deux ans d'existence, la French Tech Brest +, qui vise à proposer des moyens et des perspectives aux start-up en les reliant notamment à des PME et ETI sur les territoires de Brest, Quimper, Morlaix et Lannion, a dressé un premier bilan des effets de la labellisation French Tech à la pointe bretonne. Au travers d'un communiqué, elle a pointé « un paysage numérique ouest breton qui a énormément évolué » et de bons résultats en matière de créations d'entreprises, d'emploi et de levée de fonds qui « résultent sans doute d’un effet French Tech, mais aussi et surtout d’une vitalité propre à l’écosystème. Investisseurs, accélérateurs, tiers-lieux… les exemples sont nombreux et démontrent une vraie ébullition locale.»
122 millions d'euros de levées de fonds en 2017
L’année de la labellisation de la French Tech en 2015 a vu une augmentation des levées de fonds dans le secteur du numérique « qui se maintenaient précédemment au rythme annuel de 9-15 millions d’euros. En 2015 et 2016, le montant avoisine les 30 millions d’euros annuels.»
Mais 2017 a été une année record, les entreprises de la French Tech Brest + ayant enregistré plus de 120 millions d'euros de levée de fonds au total. « À signaler le cas exceptionnel d’Actility, société de Lannion spécialiste des réseaux IoT, qui a levé plus de la moitié de cette somme », précise le communiqué.
Sans cet événement exceptionnel, les levées de fonds auraient connu une forte augmentation. « Dans les autres plus importantes levées constatées sur l’année 2017, on peut citer Ekinops (fibre optique), Hemarina (biotech), Oxynov (medtech), Ndmac (IoT) ou encore Pledg (fintech). Au total ce sont plus de 20 opérations qui ont été comptabilisées sur l’année.» Deux types de levée de fonds sont identifiés, à savoir les fonds d’amorçage, qui ont lieu durant les deux premières années d'activité d'une jeune pousse et qui visent en général à financer de la R&D, les emplois de développeurs mais aussi à donner le temps de trouver ou de parfaire un modèle économique viable. « Elles concernent des montants généralement moins élevés. Les chiffres sont comparables pour 2015 (0,62 M€) et 2017 (0,64 M€), et plus faibles en 2016 (0,15 M€).»
Concernant les levées de fonds plus importantes, il s'agit en général de soutenir une forte croissance d'activité, parfois même à l'international.
Emploi en croissance de 9,3 %
Les entreprises de la French Tech Brest + comptaient mi-2017 quelques 18 184 emplois, soit une progression de 1 544 emplois (+9,3%) par rapport à 2015. Une progression portée en partie par les grands groupes du secteur banque/assurances, car l'innovation dans le numérique n'est pas réservé qu'aux start-up, mais, toujours d'après le communiqué, « ce sont surtout les petites et moyennes entreprises qui connaissent les principales augmentations du nombre de salariés.»
Durant ces deux dernières années, le périmètre de la French Tech Brest + a vu la création de 273 entreprises, employant un total de 252 personnes. « Il s’agit d’emplois salariés qui dans certains cas ne prennent pas en compte les créateurs d’entreprises.» La pointe bretonne compte donc aujourd'hui dans les activités liées au numérique plus de 16 000 emplois, portés par plus de 1 600 établissements.
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