Elles ont percé dans le numérique, le textile ou la restauration, dirigent des TPE ou des ETI de plus de 500 salariés et rayonnent à l’autre bout de la planète. Voici les entrepreneuses du Paca récompensées cette année par les trophées des Femmes de l’économie, organisé par Idecom, en partenariat avec Le Journal des Entreprises.
Les cookies d’Émilie passent à l’âge adulte 2017 a été l’année du succès pour Céline Molière, lauréate de la catégorie chef d’entreprise, et ses coffee-shops, Emilie’s cookies. Après dix ans d’existence, son entreprise a ouvert quatre nouveaux magasins, dont une enseigne en Islande. La chaîne de café, qui propose des pâtisseries américaines fait maisons, est prête à « passer à l’âge adulte ». Depuis sa naissance, l’entreprise a créé une quarantaine d’emplois dans la région, avec un CA 2017 de 1,3 M €. Emilie’s cookies espère compter 25 magasins d’ici 2023, dont un projet à l’international tous les deux ans. Prochaine étape : Montréal en 2020.
Sabrina Aouizerate, finaliste de cette catégorie, est la fondatrice de Nextia, agence de communication digitale. Basée à Aix-en-Provence, l’entreprise accompagne les grands comptes et les PME. Avecun CA 2017 de 1,1 M€, Nextia poursuit sa marche en avant et espère déployer bientôt de nouveaux outils web. Sabrina Aouizerate s’appuie aussi sur une vision RH qui vise à remettre l’économie au service de l’homme, « car un collaborateur heureux = un client heureux », déclare-t-elle.
Les jeans Kaporal de Laurence Paganini misent sur l’innovation
Acteur français du jean, Kaporal a su saisir le créneau du made in France. Dirigé par Laurence Paganini, qui remporte le prix femme dirigeante, le groupe basé à Marseille compte 567 collaborateurs pour un CA 2017 de 125,6 M€. La PME familiale mise sur l’innovation comme moteur de croissance. Une dizaine de start-up travaillent avec l’entreprise, qui a été la première en France à lancer le « ship from store » dans tous ses magasins. D’ici à 2020, Kaporal vise la création de 50 nouveaux magasins pour atteindre les 170 boutiques, dont 20 à l’international.
Finaliste de cette catégorie, Sandrine Martin est la DG du groupe Botanica, basé à Villeneuve Loubet. Ce groupe a pour vocation de développer la qualité du cadre de vie en préservant le patrimoine végétal. En 2017, Botanica réalise 16 M€ de CA au travers de ses huit agences nationales. Également engagée en faveur de la mixité dans l’entreprise, Sandrine Martin espère transmettre son leadership auprès des femmes de l’économie : « C’est une question d’ambition et d’envie, et non de genre ! », déclare-t-elle.
La Niçoise Béatrice Caula veut digitaliser les fleuristes
Avec Evoluflor, Béatrice Caula numérise le métier de fleuriste. Gérante de Shopping Flor, la Niçoise a créé sa propre start-up pour permettre au fleuriste de gérer son magasin du bout des doigts à partir de son smartphone. Commercialisé depuis septembre 2017, son logiciel métier compte déjà 130 clients pour un CA 2017 de 120 000 €. D’ici à trois ans, Evoluflor veut devenir l’outil incontournable pour les fleuristes. Pour l'heure, Béatrice Caula est nommée « femme digitale ».
Finaliste de cette catégorie, la fondatrice et dirigeante de Blue Carrot, Sophie Dugay a développé une application, baptisée CarrotCake.fr, qui permet à toute personne d’adopter une alimentation quotidienne optimale sur le plan de la santé. Un véritable assistant au quotidien, qui prend en charge l’organisation des courses et des repas au quotidien. Avec un CA 2017 de 288 000 €, l’entreprise basée à Antibes est ainsi positionnée dans un marché de la e-santé en plein essor.
Célia Nicolosi positionne ses parfums d’ambiance à l’international
À la tête du développement export de Nicolosi Créations, Célia Nicolosi a vite intégré les bases de l’international. Après avoir commencé à diriger l’export à seulement 22 ans, la jeune bas-alpine de 26 ans participe grandement à la progression de l’entreprise, spécialisée dans les parfums d’ambiance. Ses produits sont présents dans une quinzaine de pays. Célia Nicolosi les a lancés ou largement développés dans sept pays depuis son arrivée. 2018 sera l’année charnière pour l’entreprise, qui compte atteindre le seuil symbolique d’1 M€ de CA.
Anne-Charlotte Rémy occupe la 2e place. Dirigeante de Winfing Racing School, spécialisée dans l’événementiel et la formation dans le domaine du sport automobile. Basée au Castellet, l’entreprise a réalisé un CA 2017 d’1,3 M d’€. En à peine trois ans, Anne-Charlotte Rémy a défendu sa place, dans un milieu très masculin.
Deux lauréates pour l’innovation sociale
Chloé Béron et Lisa Juchocki sont les deux lauréates de la catégorie innovation sociale. La première est directrice du Centre International des Arts en Mouvements (CIAM), situé à Aix-en-Provence, qui se positionne comme un lieu pionnier de l’innovation dans les arts du cirque en Europe. En deux ans, le nombre d’élèves réguliers à l’école a doublé, pour atteindre près de 450 en 2017-2018. Le CIAM accueille aussi des publics en situation de handicap. D’ici un an, Chloé Béron souhaite ouvrir une formation diplômante à destination des jeunes en difficulté scolaire.
De son côté, Lisa Juchocki est responsable RH de Veolia Eau sur le territoire Var-Provence-Méditerranée. Elle a mis en place des actions de sensibilisations auprès des salariés, autour de nombreux domaines : lutte contre les discriminations, perception des handicaps… Autre fait marquant : la responsable RH a créé « Le Club RSE », structure interne visant à promouvoir les initiatives proposées et portées par les salariés.
Julie Davico-Pahin développe des ombrières intelligentes
Agrivolta a mis au point un système d’ombrières intelligentes sur-mesure, à destination des horticulteurs et maraîchers. Sa cofondatrice et directrice générale, Julie Davico-Pahin, souhaite mettre en avant une agriculture de terroir, dynamique et respectueuse de l’environnement. Créée fin 2016, la start-up d’Aix-en-Provence prévoit un CA 2018 de 500 000 €. Associée à son père, agriculteur de métier, elle prévoit une levée de fonds qui pourrait lui permettre de créer neuf emplois d’ici fin 2018. Julie Davico-Pahin gagne le trophée femme d'entreprise prometteuse.
Finaliste du concours, Julia Zecconi est fondatrice de Made in Marseille, site d’information locale en ligne. Un projet aujourd’hui en pleine croissance. Les projets sont encore nombreux pour Julia Zecconi, avec notamment, le lancement de la première WebTV marseillaise.
