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Fabienne Rigourd (Socca Chips) : « Nous ne pouvions pas passer à côté du Tour de France ! »
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Fabienne Rigourd directrice marketing de Nice Gourmet Fabienne Rigourd (Socca Chips) : « Nous ne pouvions pas passer à côté du Tour de France ! »

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La marque niçoise Socca Chips est l'un des "supporters" officiels du Tour de France 2020, dont le départ sera donné à Nice, en juin. Il s’agit d’un gros investissement pour Nice Gourmet. Le fabricant de chips, à base de farine de pois chiche, veut entraîner d’autres entreprises locales dans l’aventure et vient de lancer une opération de crowdfunding. Directrice marketing de l'entreprise dont elle est associée, Fabienne Rigourd nous explique l'enjeu que représente le Tour de France pour l'entreprise.

L'entreprise Nice Gourmet, créée par le chef Luc Salsedo, son épouse Christine (à gauche) et Fabienne Rigourd (à droite), veut utiliser le Tour de France 2020 qui partira de Nice pour faire connaître ses chips de socca — Photo : O. Oreggia

Le Journal des Entreprises : Quelle est exactement l'implication de Nice Gourmet (25 salariés, CA : NC) dans le Tour de France 2020 ?

Fabienne Rigourd : Le Tour de France, ce sont nos valeurs : la convivialité, le convivial. C’est populaire, Et cette année, c’est Nice ! Nous ne pouvions pas passer à côté de l’événement. C’est également cohérent avec notre volonté de développement national, alors que nous commençons à être présents dans la grande distribution, à Paris.

« Nous partageons les mêmes valeurs de partage et de convivialité. »

Nous en attendons de la visibilité, bien sûr, pour nos socca chips. Il s’agit tout de même du troisième événement sportif au monde ! Nous nous sommes lancés en janvier 2019, le contrat a été signé en décembre. Jusqu’à présent, nous n’avions jamais fait de sponsoring. Aujourd’hui, nous sommes « supporters officiels du Grand Départ Tour de France 2020 ». C’est un très gros enjeu pour nous.

Cela coûte-t-il cher de faire partie du Tour de France ?

Fabienne Rigourd : C’est un énorme budget pour une jeune entreprise telle que la nôtre. Il nous faut un retour sur investissement. Toutes les marques passent par des agences. Nous, nous faisons tout nous-mêmes. Nous avons été soutenus par le CRT Côte d’Azur France, qui a parlé de nous, mais nous n’avons bénéficié d’aucune aide par ailleurs.

« C’est un énorme budget, près de 5 % de notre chiffre d’affaires. »

Nous investissons environ 5 % de notre chiffre d’affaires dans l’aventure. Cela comprend le sponsoring, la communication, le personnel, les goodies, ainsi que les frais de déplacement et d’hébergement, car, en plus des trois jours du Grand départ à Nice, nous serons présents sur les deux étapes repos à Lyon et à Châtelaillon-Plage, en Charente-Maritime.

Nous avons les fonds nécessaires pour le sponsoring, mais nous voulons faire plus et mieux. Pour cela, nous avons décidé de lancer une opération de crowdfunding sur la plateforme Tudigo, avec l’accompagnement de la CCI Nice Côte d’Azur.

Concrètement, quelle va être votre participation à l’événement et comment comptez-vous y associer d’autres entreprises locales ?

Fabienne Rigourd : Dans un premier temps, tous les paquets de socca chips commercialisés sont désormais estampillés aux couleurs du Tour de France. Nous avons acheté une machine pour imprimer ces étiquettes. Au moment du Grand départ, nous serons présents dans le fan parc, à Nice, ainsi que sur les deux étapes repos.

« Notre volonté est créer une dynamique locale. »

Notre volonté n’est pas de travailler avec les prestataires habituels du Tour de France, qui sont nationaux, mais de créer une dynamique locale. L’affichage publicitaire, l’habillage de nos quatre voitures, les présentoirs, le photobooth, les 20 000 tickets à gratter pour un jeu concours permettant de gagner des séjours ou des repas, la mascotte, même la musique… tout est fait localement. Nous aurons un terrain de pétanque de la Boulisterie, une entreprise niçoise. Les tote bags seront pliés au sein d’un Esat à Nice.

Selon la somme récoltée d’ici au 15 mars, nous pourrons concrétiser ou non toutes les idées. Nous voulons que ce soit un tremplin pour nous, mais nous souhaitons aussi créer une dynamique locale. Nous estimons ainsi à près de 40 000 euros les retombées directes de nos collaborations.

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