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En Mayenne, le fabricant de colorants Oterra investit près de 6 millions d’euros dans la biomasse et la vapeur
Mayenne # Agroalimentaire # Investissement industriel

En Mayenne, le fabricant de colorants Oterra investit près de 6 millions d’euros dans la biomasse et la vapeur

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Le fabricant de colorants alimentaires naturels veut réduire son empreinte carbone et se faire moins dépendants des énergies fossiles. À Cossé-le-Vivien (Mayenne), l’autonomie du process industriel, très énergivore, sera augmentée.

L’inauguration de la chaudière à biomasse du site Oterra de Cossé-le-Vivien en Mayenne, en février dernier, en présence des élus locaux, du directeur général d’Oterra France, du directeur régional Pays de la Loire d’Engie Solutions et du directeur régional adjoint de l’Ademe — Photo : Engie Solutions

Leader mondial dans la fourniture de colorants pour l’industrie alimentaire et des boissons, le groupe danois Oterra investit 5,8 millions d’euros sur son site de Cossé-le-Vivien, en Mayenne, dont 1,8 million d’euros sont subventionnés par l’Ademe. Cet investissement dans une chaudière biomasse de 3,5 MW a en effet été retenu lors de l’appel à projets BCIAT 2020 — pour Biomasse Chaleur Industrie Agriculture Tertiaire - lancé par l’agence de la transition écologique. L’équipement reste couplé à une nouvelle chaudière à gaz.

La vapeur récupérée pour extraire l’essence des légumes

L’installation conçue et mise en œuvre par Engie Solutions remplace une chaudière au fioul, ce qui participe à la décarbonation de l’activité de l’usine, pour l’équivalent de 3 000 tonnes de CO2 émis en moins. La nouvelle chaudière garantit aussi une plus grande autonomie industrielle : elle produira 82 % de la vapeur qui sert à concentrer les jus de légumes et à les stabiliser. Un process très gourmand en énergie. L'usine mayennaise transforme 50 000 tonnes métriques de légumes par an, essentiellement des betteraves pour 70 % et des carottes pour 30 %.

Limiter l’impact du réchauffement climatique

Le site mayennais emploie 70 salariés sur les 1 200 personnes que compte le groupe dans le monde. Présent à l’inauguration mi-février, le directeur général France, Luc Ganivet, a souligné l’engagement actif de son groupe en matière d’environnement : Oterra a "confirmé son engagement" pour contribuer à limiter le réchauffement climatique de la planète à 1,5 degré.

Du bois collecté à moins de 150 kilomètres

À Cossé-le-Vivien, la chaudière biomasse est alimentée à 80 % de copeaux de bois et à 20 % de sous-produits du bois qui proviennent des forêts locales ou de résidus agroforestiers collectés dans un rayon de 150 kilomètres. "Décarboner le process, tout en s’appuyant sur une ressource en biomasse de proximité et ainsi contribuer au développement économique du territoire" est l’objet des appels d’offres BCIAT, fait valoir Benoît Lacroix, directeur régional adjoint de l’Ademe Pays de la Loire.

Le site de Cossé-le-Vivien existe depuis 1929. Il a été racheté par le groupe Oterra au groupe Diana Food en 2021 avec un second site dédié aux colorants naturels et de synthèse, situé au Royaume-Uni.

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