La créatrice
Rennaise de 41 ans, Sabrina Lemaréchal a effectué des études de dentiste, se spécialisant en dentisterie pédiatrique. Depuis toute petite, elle est passionnée par la médecine, mais aussi par la couture. Elle crée très jeune des bijoux pour son entourage, en feutrine ou avec de petites billes. Alors qu’elle part à Barcelone à l’issue de ses études pour vivre une expérience professionnelle à l’étranger, elle commence, avec une amie, à y vendre ses créations, baptisées Demisel, en référence au beurre de sa Bretagne natale. De retour en France, elle exerce en tant que dentiste, enseigne à la faculté de Rennes et, le reste du temps, continue de créer des bijoux en autoentrepreneure. Jusqu’au jour où, en 2016, elle décide de s’y consacrer pleinement.
Le projet
Sa marque Demisel plaît, et Sabrina Lemaréchal la positionne désormais comme une marque de bijoux en cuir "engagée, légère et colorée". Elle s’entoure de travailleurs freelances pour aller plus vite. Mais la crise du Covid-19 et le premier confinement vont donner une autre tournure à son entreprise. "Les magasins étaient tous fermés alors j’ai regardé des tutoriels pour booster ma présence sur les réseaux sociaux, retravailler mon catalogue et mes ventes en ligne. Et cela a explosé sur Instagram !, raconte la créatrice, qui réunit aujourd’hui plus de 12 000 followers. Le succès est tel qu’elle embauche ses deux freelances dès la fin du confinement.
En juillet 2021, elle crée finalement son entreprise sous forme de SARL, pour développer la marque. En même temps, elle installe son atelier dans un espace de coworking qu’elle ouvre en centre-ville de Rennes, dédié aux entreprises comme Demisel attachées à une cause environnementale. Car la particularité de la marque est de proposer des bijoux en cuir recyclé ou réalisés à partir de chutes : boucles d’oreilles, bracelets, broches, colliers. "Je me fournis auprès de recycleries, de circuits secondaires, de peausseries", détaille Sabrina Lemaréchal, engagée dans une démarche environnementale poussée. Pour envoyer ses commandes, elle récupère et réemploie par exemple des cartons et papiers de soie de seconde main.
Les perspectives
Ses bijoux commencent à être portés par des personnalités du monde culturel ou de la télévision. Ils sont vendus dans une centaine de points de vente en France et à l’étranger. Pas de magasin en propre en ligne de mire, mais la dirigeante va plutôt axer son développement sur sa boutique en ligne, son point fort. Objectif : atteindre 200 000 euros de chiffre d’affaires en 2022 et embaucher un nouveau collaborateur.
