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À Dachstein, Sermès et Willy Leissner boostent leur logistique… et leur bilan carbone
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À Dachstein, Sermès et Willy Leissner boostent leur logistique… et leur bilan carbone

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Les distributeurs de matériel électrique Sermès et Willy Leissner viennent d’intégrer un nouveau site dans la zone d’activité Activeum de Dachstein-Altorf (Bas-Rhin). Objectif pour les deux ETI familiales : se doter de moyens logistiques dignes du XXIe siècle.

La centrale photovoltaïque équipant le toit du nouveau centre logistique devrait permettre de couvrir un tiers des besoins en électricité du site — Photo : DR

Une grande verrière, 6 000 m2 de bureaux sur trois niveaux, un atelier de 2 000 m2 flambant neuf abritant une activité de câblage d’armoires électriques, 212 places de parking, dont une vingtaine équipées de points de charge électrique… Le nouveau siège des sociétés Sermès (CA 2022 : 205 M€, 285 salariés) et Willy Leissner (CA 2022 : 100 M€, 190 salariés) marque un tournant dans l’histoire de ces deux entreprises spécialisées dans la commercialisation de matériel électrique pour le bâtiment et l’industrie. Avec une mise de fonds de 35 millions d’euros, il s’agit en effet du plus important investissement jamais consenti par les deux entreprises, nées en 1949 et 1919.

Des délais de livraison raccourcis

À l’étroit dans leurs locaux de Strasbourg-Meinau, elles se dotent d’un centre logistique dernier cri de 20 000 m2. Ce dernier regroupe les activités d’appareillage et de distribution de solutions d’éclairage industriel et tertiaire de Sermès ainsi que le stock général de Willy Leissner. Les deux entreprises, qui partagent le même actionnariat familial, ont constitué un GIE pour exploiter cet outil commun, avec une double ambition : améliorer les conditions de travail pour les salariés et raccourcir les délais de livraison. Alors que les acteurs de l’e-commerce investissent le secteur du B2B, Sermès et Willy Leissner veulent pouvoir offrir à leurs clients professionnels la même qualité de service qu’une plate-forme B2C.

Un système de gestion automatisée du stockage et de la préparation des commandes est en cours de test. Il devrait permettre, une fois l’ensemble des transferts d’activité réalisés, de traiter en quelques heures ce qui nécessite aujourd’hui une journée entière de travail. Un système de drive sera aussi mis en place, pour permettre aux professionnels de retirer leur commande à leur convenance. Les deux entreprises traitent actuellement quelque 400 000 colis par an, mais le nouveau centre logistique pourra absorber une cadence bien plus élevée, voir proposer ses services à des tiers.

Le photovoltaïque pour réduire les factures et améliorer l’empreinte carbone

Un tiers de la surface de toiture du centre logistique a été recouvert de panneaux photovoltaïques. Ces derniers alimentent l’éclairage du bâtiment, les serveurs informatiques ainsi que le système de gestion de stock automatisée. "Nous nous sommes volontairement limités à une capacité de 500 KWc pour bénéficier du tarif de rachat garanti sans avoir à passer par un appel d’offres. En tenant compte des week-ends et des jours fériés, nous estimons être en mesure de consommer 30 à 40 % de l’électricité produite. Le surplus sera réinjecté dans le réseau", indique Pierre-André Hering, secrétaire général de Sermès.

Le prix de l’électricité rend aujourd’hui le photovoltaïque en autoconsommation plus avantageux que les solutions de végétalisation. La nouvelle agence commerciale que Willy Leissner fait construire à Strasbourg-Meinau, en face de son ancien siège, sera ainsi pourvue d’une centrale photovoltaïque sur l’intégralité de sa toiture. À plus long terme, Sermès et Willy Leissner pourraient également compléter leur installation de Dachstein, en optant, pourquoi pas, pour de l’autoconsommation collective.

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