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Coronavirus : à peine sauvée, la menuiserie Acibois contrainte de fermer
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Coronavirus : à peine sauvée, la menuiserie Acibois contrainte de fermer

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Sauvée mi-mars de la liquidation par la Région Normandie et reprise par le groupe Millet, la menuiserie industrielle Acibois, installée à Mouen (Calvados), a été contrainte à nouveau de fermer ses portes en raison de la crise sanitaire.

Avec le rachat d’Acibois, le groupe Millet ajoute une offre complémentaire à son activité de fabricant des portes et fenêtres en bois, PVC et aluminium.
— Photo : © Groupe Millet

Les derniers mois ont été riches en rebondissements pour la menuiserie Acibois, installée à Mouen, dans le Calvados. Sauvée in extremis par la Région Normandie et reprise par le groupe Millet le 12 mars, l’usine a dû à nouveau fermer ses portes en raison de la crise sanitaire du coronavirus. « Nous avons été contraints de fermer toutes nos usines au moins jusqu'au 30 mars », confirme Fabrice Millet, le repreneur et PDG du groupe Millet, dans les Deux-Sèvres. « Malheureusement, Acibois va cumuler plusieurs pertes d'activité, l’une liée à la fermeture causée par les atermoiements des crédits bailleurs et maintenant à cause de l'épidémie de Covid-19. La période de chômage partielle risque donc de durer plus longtemps pour les salariés », regrette le PDG.

Renouer le lien avec les clients historiques

Séduit par la capacité d’Acibois à réaliser des travaux de menuiserie haut de gamme sur-mesure adaptée au marché de la rénovation des centres-villes historiques, le groupe Millet ajoute, avec Acibois, une offre complémentaire à son activité de fabricant de portes et fenêtres en bois, PVC et aluminium. Le groupe Millet, créé en 1950, emploie un millier de collaborateurs répartis sur cinq sites de production en métropole (dont une usine à Saint-Pair-sur-Mer dans la Manche).

Avec ce rachat, Fabrice Millet ambitionne de développer rapidement le chiffre d’affaires d’Acibois : « Avant le confinement, nous avons aussitôt cherché à renouer le lien avec les salariés et les clients historiques contraints de changer de fournisseurs lors de l’arrêt de l’activité d’Acibois. » Une action que le repreneur entend poursuivre dès la réouverture de l’entreprise.

Des investissements toujours au programme

D’autres projets sont également programmés pour relancer l’activité : « Nous allons moderniser les outils de production de l’entreprise et investir entre un et deux millions d’euros dans des machines à commande numérique pour gagner en productivité », annonce Fabrice Millet. Au final, 37 postes sur les 39 ont été conservés par le repreneur.

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