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Coronavirus : le promoteur Didier Caudard-Breille agacé par « l’amateurisme » dans la gestion du conflit avec le BTP
Lyon # Immobilier

Coronavirus : le promoteur Didier Caudard-Breille agacé par « l’amateurisme » dans la gestion du conflit avec le BTP

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Alors que la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus Covid-19 a fait émerger des tensions entre le gouvernement et les professionnels du BTP, le promoteur lyonnais Didier Caudard-Breille, dirigeant de DCB International, fustige la position du gouvernement tout en critiquant la posture des fédérations professionnelles.

— Photo : Audrey Henrion / JDE

Quelque 44 000 m² sont en cours de construction à Lyon au sein de plusieurs ensembles immobiliers portés par le promoteur immobilier DCB. Son dirigeant, Didier Caudard-Breille, prône la sécurité sanitaire, à la fois pour protéger les compagnons intervenant sur le chantier mais aussi son entreprise, alors qu’un conflit a opposé le gouvernement aux professionnels du bâtiment sur la question de l'activité partielle. « Nous aimerions fermer les chantiers, tout comme de nombreuses entreprises du bâtiment. Nous considérons que les conditions de sécurité ne sont pas réunies aujourd’hui pour permettre une continuité sereine et sécurisée des chantiers. Les maîtres d’ouvrage n’attendent qu’un faux pas de notre part pour nous attaquer et gagner des indemnités », tempête-t-il.

« Le gouvernement n’est pas clair »

Le gouvernement est dans le viseur du patron de DCB. « Cette situation est très compliquée, avec des ordres et des contre-ordres. Il faut bien se rendre compte que l’on se trouve dans une situation incroyable d’amateurisme entre le gouvernement et les fédérations du bâtiment », estime celui qui se revendique indépendant de toute fédération. « La position du gouvernement n’est pas claire entre leur demande de rester confinés et en même temps d’aller travailler », tacle-t-il, avant d’affirmer : « allons au bout de ce confinement ! ».

Le promoteur, qui vient de présenter la nouvelle mouture de la pépinière industrielle Bel Air Camp après l’incendie qui a ravagé le site de Villeurbanne en octobre 2019, anticipe pour son entreprise « trois mois très compliqués qui seront suivis par une à deux années de reconstruction, ce sera long ».

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