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Coronavirus : comment en Anjou, CCI, Medef et CPME aident les entreprises face à la crise
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Coronavirus : comment en Anjou, CCI, Medef et CPME aident les entreprises face à la crise

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Chambre de commerce et d’industrie, Medef et CPME, entre autres sont à pied d’œuvre pour soutenir les entreprises qui pour beaucoup sont à l’arrêt ou fonctionnent au ralenti, depuis les mesures de confinement. Les demandes de renseignement affluent et une organisation s’est rapidement mise en place pour y répondre.

"Il y a trop d’interprétations sur les différentes mesures, souligne Eric Grelier, le président de la CCI de Maine-et-Loire, et nous voulons être le plus précis possible." — Photo : CCI Maine-et-Loire

En Maine-et-Loire comme ailleurs en France, les CCI ont activé de véritables cellules de crise pour répondre aux sollicitations des dirigeants et des entreprises. À la CPME départementale, on travaille à distance pour aider les adhérents, tout comme au Medef, à Angers et à Cholet.

CCI : une plateforme régionale pour aider les entreprises

Mobilisée depuis la semaine passée, la CCI a ouvert une plateforme régionale avec 23 personnes, qui répondent aux interrogations des entreprises, en plus des conseillers sur chaque territoire. Au premier jour du confinement, elle avait déjà enregistré 550 appels. « En plus de cette plateforme, nous sommes en relation avec les services de l’État et la Région des Pays de la Loire pour retransmettre ensuite les informations, explique le président de la CCI 49 Eric Grelier. Il y a trop d’interprétations et nous voulons être le plus précis possible. » Les questions sont principalement techniques et portent sur les mesures annoncées par le gouvernement pour aider les entreprises à survivre à la crise. En ces premiers jours de confinement, les dirigeants font tous face à des problèmes d’organisation. « Tout le monde est dans l’urgence, analyse Eric Grelier. C’est comme un accident de la route : on commence par faire la circulation, on appelle les pompiers. Cette semaine, tout le monde va la gérer. Mais c’est quand on va évacuer la voiture qu’il va falloir être vigilants. La phase suivante me préoccupe. » Déjà, la plateforme de la CCI a aussi mis en place une cellule psychologique pour un accompagnement. « Si cela se prolonge, et cela va probablement être le cas, ajoute Eric Grelier, il va falloir échanger, discuter et être créatifs. »

Une commission ressource à la CPME pour favoriser l’entraide

L’équipe de la CPME Maine-et-Loire est elle aussi mobilisée, « à 100 % et depuis le début !, selon sa présidente Anouk Ullern. Tout le monde travaille chez lui, à distance. Nous avons adressé un e-mail à tous nos adhérents pour leur rappeler qu’on était à leur disposition. Nous transférons toutes les informations que nous recevons. La CPME 49 a aussi mis en place une commission ressource invitant les adhérents à s’entraider. « Nous avons invité les gens, précise Anouk Ullern, s’ils l’acceptent, à transmettre des informations, des conseils ou des contacts, principalement en matière de ressources humaines pour que chacun puisse mettre en place des mesures dans les meilleures conditions possible. Tout le monde est inquiet mais très réactifs. En premier lieu, ce qui importe, c’est la santé de tous, dirigeants et salariés. Nous allons aussi appeler un par un tous nos adhérents pour leur demander comment ils vont et apporter au mieux des réponses à leurs interrogations. »

Reports de loyers et appels aux dons au Medef

Mobilisation aussi au sein des deux Medef du Maine-et-Loire, à Angers comme à Cholet. « Nous avons fait une note de synthèse avec toutes les mesures annoncées et les informations utiles, précise Bertrand Schaupp, le président du Medef Anjou. Elle concerne l’organisation dans les usines, les bureaux, les modalités de mise en place du chômage partiel, mais aussi la sécurité des salariés sur les lieux de travail, pour les entreprises qui fonctionnent encore. Il va falloir mettre en place maintenant des groupes d’échange, sur les bonnes pratiques, se donner des idées et partager son vécu. »

Le Medef Anjou est également en lien avec les responsables locaux, pour demander par exemple aux communautés d’agglomération d’ajourner le paiement des loyers des entreprises qui occupent des locaux de collectivités. « Nous répertorions toutes les problématiques, ajoute Bertrand Schaupp et répondons aux questions une à une, tant sur le plan pratique qu’en ce qui concerne la santé publique. »

À Cholet, le Medef local a déjà obtenu de l’Agglomération du Choletais qu’elle ne perçoive pas les loyers des entreprises et de payer en urgence ses factures à ses fournisseurs locaux. « Nous avons aussi créé un groupe Whats App pour échanger entre nous et délivrer des informations, précise Sylvain Apaire, le président du Medef Cholet. Nous allons demander au sous-préfet la réquisition des équipes de médecine du travail pour les envoyer vers les services hospitaliers locaux. » L’organisation choletaise, qui tient des réunions de crise régulières, a également lancé un appel à ses adhérents pour qu’ils donnent aux services de santé les masques ou le gel hydroalcoolique dont ils disposent dans leurs entreprises, s’ils n’en ont pas besoin.

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