Quelques jours après la signature du plan de sauvegarde qui acte la suppression de 174 emplois affectés à la ligne 4 de la papeterie de Condat, Roland Lescure, le ministre de l’Industrie était sur place, lundi 16 octobre, pour rencontrer élus, salariés et représentants syndicaux. Cette ligne de production dédiée au papier couché est la dernière de l’Hexagone, un marché qui n’a cessé de régresser.
Le ministre a rappelé sa volonté d’assurer la sauvegarde de l’usine et des emplois sur ce territoire rural. "La situation est difficile mais avec l’ensemble des services de l’État, nous allons accompagner les salariés concernés par les licenciements. Nous souhaitons continuer à investir dans cet outil de travail. L’État est prêt à mettre jusqu’à 40 millions d’euros pour assurer la transformation de la ligne 4 pour une production de papier glassine. Contrairement au papier couché, c’est un marché en pleine croissance. Pour cela, il faudrait que la ligne 8 tourne à plein, ce qui n’est pas encore le cas. Des réglages sont en cours."
Activation du dispositif "Rebond industriel"
L’État par la voix de son ministre souhaite s’intéresser au territoire à travers le dispositif "rebond industriel", qui a fait ses preuves à Béthune, au moment de la fermeture de Bridgestone. "Il va permettre de redynamiser un territoire. L’État va mettre 2 millions d’euros. Le groupe Lecta a accepté de contribuer à hauteur de 1,5 million d’euros, soit le double de ses obligations", a indiqué Roland Lescure. Le Ministre ajoute : "concrètement, cela démarre demain avec la Région et les acteurs locaux pour réaliser des études et évaluer les projets industriels sur le secteur." La quarantaine de salariés présents devant l’usine et les représentants syndicaux sont déçus et peu convaincus par les annonces du ministre. Ils préfèrent garder espoir d’un redémarrage.
Le ministre a promis de revenir d’ici quelques mois à Condat.
