Les créateurs
Réinventer la pratique du télétravail pour la rendre plus accessible et mieux adaptée aux besoins de chacun. Voilà la mission que s’est fixée la start-up bretillienne Comuz (7 collaborateurs), éditeur d’une plateforme web de mise en relation entre gestionnaires de bureaux partagés - sinon des PME souhaitant louer une partie de leurs espaces de travail -, et entreprises en recherche de solutions de bureaux flexibles. À bord de cette SAS créée en septembre 2022 à Betton, figurent trois professionnels aguerris. Il y a d’abord Maxime Olivier, cofondateur de l’entreprise de cybersécurité rennaise Sekoia. Souhaitant se lancer "de nouveaux défis", il s’est associé avec Quentin Vivier, ancien responsable commercial chez Klaxoon, et Vincent Vivier, ex directeur des opérations d’Orange Business Services (sans lien familial, malgré leur patronyme). "Le liant, c’est une réunion sur les valeurs et l’envie de savoir ce que l’on voulait faire et comment on voulait le faire", expose Maxime Olivier. Comuz est hébergé à La Villa Atlantique, l’incubateur d’Orange à Cesson-Sévigné. Les premiers salariés travaillent sur des fonctions commerciales et marketing.
Le concept
"Avec Comuz, nous proposons des solutions pour valoriser des espaces de travail inutilisés et nous aidons les entreprises à trouver leurs futurs bureaux", résume Quentin Vivier. Comuz est né du constat que la pandémie avait rebattu les cartes sur les besoins en mètres carrés des entreprises et qu’il fallait accompagner un mode de travail plus flexible. "Les besoins sont très différents d’une entreprise à une autre, selon la taille des équipes et leur éclatement géographique", rend compte Maxime Olivier. La start-up veut aussi aider à redynamiser les territoires en ciblant les villes moyennes (entre 50 000 et 100 000 habitants). "Si le Covid a un peu éteint la dynamique des tiers-lieux, le phénomène de coworking dans les zones rurales connaît un vrai boom depuis quelques années", expose Maxime Olivier.
Les perspectives
Comuz démarre son activité en Ille-et-Vilaine. La jeune pousse revendique une cinquantaine de clients entreprise à ce jour. Mais avec de futurs ambassadeurs commerciaux dans les régions, elle vise un déploiement "partout sur les territoires". "Nous allons augmenter le nombre d’espaces disponibles et amener des structures qui ne sont pas encore habituées au coworking", indique Quentin Vivier. Pour gagner en visibilité, la start-up a pris des contacts avec les métropoles et les communautés de communes qui pilotent les questions autour du développement économique et des espaces tertiaires. Comuz prend un commissionnement sur les transactions. Les trois associés visent un chiffre d’affaires de 200 000 euros en 2023 pour leur premier exercice comptable.
