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Comment Les Coteaux Nantais et Tibbloc parviennent à exporter au Benelux
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Comment Les Coteaux Nantais et Tibbloc parviennent à exporter au Benelux

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Chaque mois, le JDE décrypte avec son partenaire IOC les enjeux du développement des entreprises régionales à l'international. Par leur proximité géographique et culturelle avec la France, les pays du Benelux constituent des marchés export accessibles pour les PME à condition d’en maîtriser les codes. Retours d’expérience des Coteaux Nantais et de Tibbloc, implantés en Loire-Atlantique.

Les Coteaux Nantais exportent vers le Benelux des produits d’épicerie transformés bio — Photo : Les Coteaux Nantais

Avec une économie parmi les plus ouvertes au monde et un marché de près de 30 millions de consommateurs disposant de revenus élevés, la Belgique, les Pays Bas et le Luxembourg constituent un débouché privilégié de proche export pour les entreprises françaises.

La société les Coteaux Nantais (135 salariés), installée à Remouillé, en Loire-Atlantique, réalise 11 % de son chiffre d’affaires (21,3 M€ en 2021) à l’international. Le Benelux, où elle exporte des produits d’épicerie transformés bio (compotes, confitures, purées de fruits, jus…), représente 36 % de son chiffre d’affaires à l’export. "Le marché est petit en surface, mais dynamique. Nous commercialisons nos produits dans des magasins spécialisés bio via des grossistes. Ces trois pays sont relativement faciles d’accès, y compris pour des entreprises primo exportatrices. Il faut cependant tenir compte de leurs spécificités et ne pas les prendre pour une annexe de la France", prévient Tiffanie Moreau, responsable export aux Coteaux Nantais.

Spécificités linguistiques

Ces spécificités sont d’ordre linguistiques et culturelles. En Belgique, il est nécessaire de décliner packaging et étiquettes dans les deux langues officielles du pays : le français et le flamand, tandis que le Luxembourg est germanophone. "Il est important de traduire les emballages dans les langues de ces pays. Sinon, c’est un frein à la commercialisation. Les Pays Bas sont un pays négociant, de culture pragmatique, où il est important d’aller droit au but et d’être ponctuel. C’est un marché de prix, très agressif en termes de promotion. La ponctualité est également importante au Luxembourg, culturellement proche de l’Allemagne", pointe Tiffanie Moreau.

Création d’une filiale

La Belgique est la première implantation à l’étranger menée par Tibbloc. Installée à Saint-Julien-de-Concelles, près de Nantes, cette entreprise (88 salariés, 23, 5 M€ de CA) est spécialisée dans les solutions temporaires de production de chaud, froid et vapeur sous la forme de chaudières, de matériels de froid positif et négatif et de chaufferie vapeurs mobiles. Ces solutions s’adressent essentiellement à des énergéticiens (EDF, Engie…), des industriels et des exploitants de réseaux de chaud et de froid urbains. Outre les équipements, Tibbloc fournit tous les services associés : transport manutention, installation, raccordement, maintenance… Disposant d’un réseau de cinq agences en France, Tibbloc intervient également dans les pays limitrophes de l’Hexagone. "La réactivité est essentielle dans notre métier. Quand un de nos clients est en panne, il faut livrer dans la journée, y compris à l’étranger", rapporte Éric Merilhou, dirigeant de Tibbloc. Cette exigence de réactivité a amené l’entreprise à ouvrir, début mars, une filiale près de Bruxelles, avec la volonté de développer prioritairement le marché belge, mais également ses voisins néerlandais et luxembourgeois, des pays développés sur le plan industriel. "Nous avons été bien accompagnés par la CCI et Bpifrance qui nous ont ouvert leurs réseaux. Si cette implantation a été rapide à mettre en œuvre, c’est néanmoins plus compliqué d’ouvrir une filiale locale que d’opérer depuis Lille. Nous avons découvert des subtilités administratives. Nous avons dû traduire les catalogues, les sites internet, créer de nouvelles adresses de messagerie, adapter nos logiciels comptables, embaucher des Belges et des Néerlandais…", témoigne le dirigeant qui espère générer 600 000 euros de chiffre d’affaires sur le seul marché belge.

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