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Cleyrop, SysFarm, Arterya… Les start-up à suivre en Normandie en 2024
Normandie # Santé # Start-up

Cleyrop, SysFarm, Arterya… Les start-up à suivre en Normandie en 2024

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En Normandie, start-up ne signifie pas forcément innovation numérique. Si le numérique concerne beaucoup d’entre elles, notamment pour se mettre au service de la santé, d’autres innovent via des pratiques plus "traditionnelles", à l’instar de Veragrow, Sysfarm, Blue & Pastel, autant d’entreprises qui ont axé leur recherche et développement sur les pratiques agricoles.

Cleyrop a été créée en décembre 2020 par Lauren Sayag et Stéphane Messika (fondateurs Kynapse), Arnaud Muller (fondateur Saagie) et Jérôme Valat (fondateur oXya) — Photo : DR

Cleyrop lève 10 millions d’euros pour se développer en Europe

Cleyrop, start-up du Village by CA Rouen, premier DataHub Européen industriel & sécurisé, a levé 10 millions d’euros auprès de plusieurs investisseurs : Keen Venture Partners (fonds d’investissement hollandais), le Crédit Agricole Normandie Seine, Normandie Participations, Family Office et BpiFrance. L’objectif est de développer sa solution data souveraine en Europe tout en affichant son ambition de devenir le partenaire data souverain des grands comptes publics et privés depuis la collecte jusqu’à la visualisation en passant par le stockage et le traitement. Créée en décembre 2020 par Lauren Sayag et Stéphane Messika (fondateurs Kynapse), Arnaud Muller (fondateur Saagie) et Jérôme Valat (fondateur oXya), Cleyrop est une plateforme modulaire, clés en main, industrielle et sécurisée pour démultiplier les usages des données en intégrant les meilleures solutions Data et d’Intelligence Artificielle (IA) européennes. L’entreprise avait effectué une première levée de fonds de 4 millions d’euros en 2021.

SysFarm veut décarboner les exploitations françaises et européennes

SysFarm est spécialisée dans l’accompagnement des agriculteurs et des entreprises dans la décarbonation et la génération de réductions d’émissions issues de projets agroécologiques — Photo : DR

La start-up rouennaise SysFarm, spécialisée dans la décarbonation des exploitations françaises et européennes, a ouvert son capital à Reforest’Action, acteur mondial de la reforestation et de l’agroforesterie, à hauteur de 15 %. Cette augmentation de capital doit permettre à la jeune entreprise rouennaise d’accélérer sa croissance et de développer son offre commerciale. Fondée à Rouen en 2020 par Antoine Gilbert et Étienne Duclos, l’entreprise accompagne les agriculteurs, les acteurs du monde agricole et les entreprises engagées dans des projets de captation de CO2 grâce à des pratiques agroécologiques et régénératrices des sols qui génèrent des crédits carbone (réductions d’émissions).

Arterya lance une campagne de financement participatif

Le bracelet, baptisé "Blood’Up", mis au point par Arterya — Photo : Arterya

Arterya, start-up medtech caennaise, lance sa campagne de financement participatif. Créée en 2020 à Caen par Lucile Derly et Nicodème Pellier, Arterya développe le dispositif médical Blood’Up : la solution unique de détection instantanée de l’artère. En la mettant en évidence par un système de laser, Blood’Up réduit considérablement les échecs et les complications lors des manipulations qui nécessitent la détection de ce vaisseau sanguin (prélèvement de sang artériel, pose de stent ou encore pose de cathéter). Après avoir réalisé une levée de fonds auprès de professionnels en 2022, la start-up se trouve aujourd’hui à un moment capital de son parcours. Les fonds serviront à franchir plusieurs étapes cruciales de son développement, dont notamment la validation d’études cliniques et l’obtention du marquage CE, mais aussi d’accéder au marché. Sélectionnée parmi des milliers de nominations, Lucile Derly, la co-fondatrice de la start-up Arterya, fait partie de la promotion 2023 de Forbes 30 Under 30 Europe, catégorie Science & Healthcare. Elle a également reçu, en 2023, le prix AGIPI Monde Durable, qui met en avant une start-up fondée ou cofondée par une femme et ayant un impact positif sur la société ou l’environnement.

Bodycap veut s’ouvrir au marché américain

Dans sa version eCelsius performance, la capsule de Bodycap peut aussi servir à prévenir l’hypothermie et l’hyperthermie chez les sportifs — Photo : BodyCap

Après trois levées de fonds en 2013, 2015, et 2017, la société Bodycap, installée à Hérouville Saint-Clair (16 salariés ; 2,5 M€ de CA) a bouclé un nouveau tour de table d’1,5 million d’euros en décembre 2022 auprès de ses actionnaires historiques (Go Capital, PPRS Venture) et d’investisseurs privés. Une levée de fonds de fonds qui permettra d’initier un programme de R & D pour intégrer de nouvelles fonctionnalités, mais aussi d’accéder au marché médical américain. La société a mis au point ECelsius Médical, une capsule électronique miniaturisée qui s’avale et transmet ensuite les données de température centrale en continu. Dans sa version ECelsius performance, la capsule peut aussi servir à prévenir l’hypothermie et l’hyperthermie chez les sportifs. Elle sera proposée à tous les athlètes des Jeux Olympiques 2024 qui le souhaiteront.

RainbowVision part à la conquête de nouveaux marchés

RainbowVision propose un appareil de mesure en temps réel de la température des gouttes de spray simultanément avec leur taille — Photo : RainbowVision

Implantée à Déville-lès-Rouen, RainbowVision est la seule entreprise au monde à proposer un appareil de mesure en temps réel de la température des gouttes de spray simultanément avec leur taille, un paramètre clé pour augmenter l’efficacité énergétique et réduire l’empreinte écologique dans de nombreux processus industriels. La start-up (2 collaborateurs ; 300 000 € de CA), part aujourd’hui à la conquête de nouveaux marchés, avec un système ayant atteint une maturité pour être appliqué à d’autres types de gouttes : capture du CO2 par un spray, refroidissement et dépollution d’écoulements gazeux, production de poudres agroalimentaires, médicales, cosmétiques… L’objectif à court terme est de trouver des partenaires pour adresser un marché au minimum européen et à moyen terme de recruter pour accompagner son développement.

Lili for Life veut s’étendre à l’international

La lampe Lili for life facilite la lecture pour les personnes dyslexiques — Photo : Licence K

La start-up rouennaise Lili for Life, qui développe des solutions d’éclairage innovantes destinées à remédier aux difficultés et à l’inconfort de lecture liés à la dyslexie, propose une nouvelle version de sa lampe Lili. Toujours fabriquée en France, la nouvelle version de la lampe normande présentée au CES de Las Vegas début 2023 et qui a connu un vif succès avec plus de 2 000 unités écoulées, présente plusieurs améliorations esthétiques et techniques. Son prix de vente a été revu à la baisse et l’entreprise s’engage à poursuivre cette optimisation en collaboration avec BIM industries. La start-up présente également un prototype de moniteur externe qui intègre sa technologie de lumière stroboscopique. Comme pour la lampe, l’écran Lili rend la lecture plus fluide et moins fatigante : sa mise sur le marché est prévue au premier trimestre 2024. Accompagnée dans son développement à l’export par la Région Normandie, la start-up a d’ores et déjà noué des contacts pour étendre le réseau de distribution de son produit à l’international, notamment aux États-Unis, en Angleterre, en Italie mais aussi en Afrique du Sud.

Veragrow finalise sa première levée de fonds de 1 million d’euros

Veragrow produit des biostimulants agricoles à base de lombricompost — Photo : Veragrow

La start-up normande Veragrow, créée par trois jeunes ingénieurs diplômés du CESI, Alexandre Bocage, Théo Saint-Martin et Alexandre Foulon, a finalisé sa première levée de fonds de 1 million d’euros en mai 2023 afin d’accélérer son développement au niveau national et international, et de continuer ses efforts de recherche & développement. Basée à Rouen, Veragrow produit des biostimulants agricoles à base de lombricompost. L’objectif est d’apporter des solutions viables et efficaces aux agriculteurs, afin d’optimiser l’utilisation des produits phytosanitaires tout en augmentant leur rendement et en améliorant la qualité/santé des cultures, grâce à une gamme de produit 100 % d’ingrédients d’origine naturelle. Lauréate du prix de l’innovation des Trophées de l’économie normande 2022, elle a signé de nouveaux partenariats avec La ferme Digitale, Vegepolys Valley, HECTAR, B4C, et France Innovation. En janvier 2023, elle s’est également rendue en Ukraine avec l’entreprise Cohin Environnement pour y installer une ligne à flux continu dans une station d’épuration.

Blue & Pastel veut développer une filière du pigment bleu normand

La start-up Blue & Pastel, fondée en 2020, par Aurore Cottrel et Arnaud Besnier et basée à Villers-sur-Mer, a mis au point un système d’extraction innovant du pigment bleu issu du pastel des teinturiers, et souhaite le développer à un niveau industriel sur le territoire normand. Une alternative durable made in France à l’indigo synthétique utilisé notamment dans le secteur du textile. Les deux fondateurs souhaitent, à terme, aboutir à un projet coopératif dans lequel pourraient s’investir d’autres agriculteurs du secteur. La future usine devrait être en capacité d’extraire 20 tonnes de pigments et 10 tonnes d’huile, avec 230 hectares d’implantation de pastel chez les agriculteurs.

b : bot lève 20 millions d’euros pour accélérer à l’export

Plus de 500 robots b : bot sont déjà installés en France, et ont collecté 130 millions de bouteilles depuis les premières installations en 2021 — Photo : GreenBig

La start-up b : bot (Greenbig), basée à Rouen et fondée par Benoit Paget, Fabien Rimé et Baptiste Danezan, a levé 20 millions d’euros pour accélérer l’expansion internationale de son robot de tri et de recyclage de bouteilles en plastique. Un tour de table réalisé auprès d’Eiffel Investment Group, par le biais de son fonds Eiffel Essentiel, dédié à l’accompagnement des champions européens de la transition énergétique et écologique ainsi que le Crédit Agricole Normandie-Seine Participations, actionnaire historique. Plus de 500 robots b : bot sont déjà installés en France, et ont collecté 130 millions de bouteilles depuis les premières installations en 2021. Un chiffre qui augmente de 500 000 bouteilles de plus chaque jour. La levée de fonds doit permettre à la scale-up de doubler son parc de robots d’ici la fin de l’année, d’accélérer son développement à l’international, notamment en Tunisie, aux Émirats arabes unis ou au Portugal où la solution commence à être déployée, mais aussi de développer des innovations, comme un module pour canettes et des innovations digitales riches en IA.

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