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Brexit : une filière mer soulagée à Boulogne-sur-Mer
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Brexit : une filière mer soulagée à Boulogne-sur-Mer

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À Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), toute la filière mer est soulagée par l’accord signé fin décembre, dans le cadre du Brexit.

— Photo : SEPD

« L’accord signé fin décembre, nous l’avons vécu comme un véritable soulagement », explique Benoît Firmin, chargé de la communication du comité régional des pêches maritimes et des élevages marins Hauts-de-France. Après une année 2020 compliquée par la crise sanitaire, la filière pêche avait besoin de se projeter. « Nous avons évité le pire scénario », note Benoît Firmin, à savoir celui d’un no deal, qui aurait privé les pêcheurs des Hauts-de-France d’un précieux accès aux eaux britanniques. Boulogne-sur-Mer, le premier port de pêche français, regroupe de la pêche côtière, réalisée à 70 % en eaux britanniques, de la pêche chalutière (à 70 %) et de la pêche industrielle (à 87 %). C’est dire l’enjeu qui s’est joué fin 2020.

5 000 emplois concernés

Pour continuer à naviguer en eaux britanniques, les pêcheurs français devront tout de même réaliser une diminution progressive de 25 % (en valeur) de leurs quotas de pêche dans ces eaux, d’ici 2026. « Le gouvernement britannique a indiqué que les textes sont encore modifiables, dans l’intérêt de tout le monde, précise Benoît Firmin. Le soulagement concerne l’ensemble de la filière de la mer, qui est le poumon économique de Boulogne-sur-Mer ». Cette filière regroupe 125 navires de pêche maritime, 140 entreprises et représente 5 000 emplois. En 2019, les pêcheurs de la Cote d’Opale ont vendu près de 28 000 tonnes de poissons et les 140 entreprises de transformation en ont traité quelque 300 000 tonnes. Seule ombre au tableau : mi-janvier, les licences nécessaires pour aller dans les eaux britanniques n’avaient toujours pas été délivrées aux pêcheurs boulonnais.

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