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Benenota se structure pour se faire une place dans l'univers du bain
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Benenota se structure pour se faire une place dans l'univers du bain

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La marque nantaise de linge et accessoires de bain fabriqués en France Benenota, créée en 2021 par Margaux Rallier, a recruté une cheffe des opérations pour gérer son développement. Elle vise une multiplication par huit de son chiffre d’affaires en 2022 et une levée de fonds pour 2023.

Margaux Rallier a cofondé sa marque Benenota à Nantes avec sa grand-mère — Photo : David Pouilloux

Margaux Rallier a la particularité étonnante d’accueillir au capital de son entreprise Benenota sa grand-mère Martine et Eric Larchevêque, l’un des jeunes patrons d’une licorne française qui officie dans les cryptomonnaies, Ledger. "J’ai participé à l’émission Qui veut être mon associé en janvier sur M6, et Eric Larchevêque est entré au capital de Benenota à hauteur de 40 000 euros, explique la cheffe d’entreprise de 25 ans, passée directement de la case école de commerce à celle d’entrepreneuse. Il est notre associé à hauteur de 23 %. J’ai 50 % des parts et ma grand-mère 22 %."

L'entreprise Benenota, installée à Sautron (Loire-Atlantique) depuis février 2021, conçoit une gamme de dix produits, linge et accessoires de bain (peignoirs, paréos, mini-gants de démaquillage en fibre de bambou, serviette à cheveux, bandeau de soin, brosse à cheveux, savons et shampoings solides etc.). Margaux Rallier le reconnaît volontiers : son passage sur les écrans a été un accélérateur de notoriété : "Cela nous a donné un coup de boost important. En 2021, nous avons réalisé 40 000 euros de chiffres d’affaires et l’on vise les 300 000 euros pour 2022."

Externaliser la préparation et l’expédition des colis

Pour faire face à la hausse des commandes, elle vient de recruter une cheffe des opérations, notamment pour gérer la logistique et les stocks. "Elle s’occupe également de la recherche des matières, que l’on souhaite à la fois douces, durables et écologiques."

Le site de vente en ligne de Benenota connaît un succès grandissant et représente 60 % des ventes. Il s’accompagne d’une présence dans une cinquantaine de points de vente, dont de belles enseignes comme Bazar Avenue ou Fabrique de Styles. Ce développement a d’ailleurs poussé Margaux Rallier à externaliser la préparation des colis auprès de Gemmalog, une entreprise adaptée située du côté d’Angers. "Au départ, nous faisions tout cela nous-mêmes, mais c’était devenu impossible avec l’augmentation des commandes." Pour fabriquer ses produits, Benenota fait appel à trois Esat locaux (Rezé, Fontenay-le-Comte, Gorron) et à l’atelier la Manufacture de Clisson, qui produit les peignoirs et les paréos.

Élargir la gamme de produits

Les produits de Benenota sont vendus à 60 % via le site web de la marque — Photo : David Pouilloux

La jeune société en pleine croissance pense déjà à une levée de fonds et se fait accompagner dans ce but par l’incubateur Novapuls. "Je table sur 500 000 euros en 2023 pour renforcer le recrutement et pour le développement de nouveaux produits", confie Margaux Rallier. Dans les cartons de la société, on trouve un projet d’élargissement de la gamme vers le drap de bain, le gant de toilette et les serviettes de toilette.

L’international ? "Pourquoi pas dans trois ou quatre ans mais, pour l’instant, je concentre nos efforts sur la France et sur notre marketing. J’ai rencontré des patrons d’entreprises comme Nicolas Rohr, de Faguo, ou Jean-Baptiste Julio, d’Andrée Jardin, leurs conseils sont précieux. Ils partagent leur expérience, m’aident à y voir clair et à raconter l’histoire de notre marque."

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