Meuse
Beegift lance des chèques cadeaux pour favoriser les achats chez les producteurs locaux
Meuse # Commerce # Transition numérique

Beegift lance des chèques cadeaux pour favoriser les achats chez les producteurs locaux

S'abonner

Exploitant une plateforme transactionnelle destinée aux commerçants locaux et permettant d’émettre des chèques cadeaux dématérialisés, la société Beegift, basée dans la Meuse, multiplie les partenariats visant à populariser sa solution. Elle lance un "chèque fermier", en partenariat avec la Chambre d’agriculture de Meurthe-et-Moselle.

Les dirigeants de Beegift, Arnaud Lepage et Cédric Caron, ont signé une convention de partenariat avec la Chambre d’agriculture de Meurthe-et-Moselle, représentée par son président, Laurent Rouyer (deuxième sur la droite) — Photo : Jean-François Michel

Après la Meuse et la Moselle, la Meurthe-et-Moselle. Les dirigeants de Beegift, exploitant depuis Commercy dans la Meuse d’une plateforme d’émission de chèques cadeaux dématérialisés visant à soutenir le commerce local, viennent de signer une convention avec la Chambre d’agriculture de Meurthe-et-Moselle. "Pendant le Covid, les consommateurs se sont tournés vers les producteurs locaux, mais très vite, la demande est retombée partout en France", décrit Laurent Rouyer, président de la Chambre d’agriculture de Meurthe-et-Moselle. Entouré de son équipe, le président cherche aujourd’hui tous les moyens pour relancer cette dynamique favorable aux producteurs locaux.

"Le chèque-cadeau, dans sa version chèque fermier local, peut contribuer à soutenir l’envie du consommateur de se tourner vers le local", assure Arnaud Lepage, directeur général de Beegift. L’entreprise, qui emploie une dizaine de salariés entre Commercy, Nancy et Paris, et ne communique pas sur son chiffre d’affaires, recense près de 60 cas d’usage de son chèque-cadeau dématérialisé, allant du "pass tourisme" pour une commune à l’incitation à consommer sur un marché local, en passant par l’achat subventionné par les CSE d’une entreprise ou le CCAS d’une commune.

Chèque fermier local

Revendiquant aujourd’hui une présence dans toutes les régions françaises et plus de "15 000 partenaires", les dirigeants de Beegift affirment avoir franchi le cap du million d’utilisateurs de ses chèques cadeaux dématérialisés, soit le rythme de développement programmé. L’entreprise, qui prélève une commission de 5,5 % à chaque transaction, s’appuie aussi sur l’exploitation des données collectées pour dégager des revenus. "Nous avons développé un Commerce Score qui se révèle être un outil très fiable pour déterminer le dynamisme commercial d’une zone", précise Arnaud Lepage.

Ciblant en priorité les collectivités, l’entreprise veut aussi déployer son "chèque fermier local" dans toute la France, grâce à des conventions signées avec les chambres d’agriculture. "Dans le cadre de cette convention, nous ne prélevons pas de commission", souligne Cédric Caron, le président de Beegift.

Nouvelles exigences réglementaires

Le fondateur de la société meusienne, conscient de s’attaquer à un marché très verrouillé par quelques grands acteurs se partageant entre 4 et 7 milliards d’euros chaque année en France, fait face à d’autres difficultés. Hier encore seul sur ce créneau du chèque exclusivement destiné à soutenir le commerce local, la plateforme Beegift est aujourd’hui copiée. "Le marché est très vaste, il n’y a aucun problème à voir arriver de la concurrence. Mais quand ces structures copient absolument tout notre travail, jusqu’à reprendre l’histoire de la création, c’est un problème", estime Cédric Caron.

Le président de Beegift attend désormais avec impatience l’adoption définitive du projet de loi de finance 2024. Le gouvernement a en effet prévu un texte contraignant les plateformes émettrices de chèques cadeaux dématérialisés à se conformer à certaines exigences réglementaires, à commencer par le recueil de documents prouvant l’existence du commerçant utilisateur des chèques.

Meuse # Commerce # Transition numérique