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Batconnect fait passer ses batteries lithium connectées à l'échelle industrielle
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Batconnect fait passer ses batteries lithium connectées à l'échelle industrielle

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Le concepteur de batteries lithium connectées pour véhicules électriques légers Batconnect va s’implanter sur le site de Toulouse-Francazal et lever 1,5 million d’euros pour internaliser et industrialiser sa production.

Jérémy Dulout, docteur en génie électrique et fondateur de Batconnect, part à la conquête du marché européen des véhicules légers avec ses batteries lithium connectées — Photo : DR

La société Batconnect, spécialisée dans les batteries lithium connectées pour véhicules électriques légers, dépasse déjà son objectif de l’année 2022. "Nous avons signé 700 000 euros de commande pour le premier trimestre, se réjouit son fondateur Jérémy Dulout, docteur en génie électrique. Nous devrions franchir le cap du million d’euros de chiffre d’affaires en fin d’exercice."

L’entreprise, qui compte 4 salariés et une dizaine de freelances et siège encore à Portet-sur-Garonne (Haute-Garonne), s’apprête aussi à emménager dans un nouveau bâtiment de 640 m2 sur le site de l’aéroport de Toulouse-Francazal, avec le soutien de Toulouse Métropole, et à lever 1,5 million d'euros. Cette implantation va lui permettre de réaliser l’assemblage des batteries, jusqu’alors opéré en Chine, à l’exception de l’ingénierie.

Accroître la reconnaissance de la marque

D’ici la fin de l’année, Batconnect entend même délivrer ses premières batteries made in Occitanie. "J’ai fait appel à un cabinet de design toulousain pour qu’il imagine une nouvelle enveloppe de batteries, précise Jérémy Dulout. Nous voulons vraiment avoir une identité forte pour accroître la reconnaissance de la marque. Seules les cellules lithium proviennent d’Asie.”

L’entreprise adresse principalement le marché des voiturettes de golf. “Parmi nos clients figurent quatre des plus gros acteurs français de la location qui disposent chacun d’un parc allant de 100 à 5 000 véhicules", confie le dirigeant. Batconnect va franchir un cap cette année en commercialisant à l’international, en Espagne et surtout en Italie où elle travaille déjà avec un constructeur d’envergure. Pour accompagner son développement, elle va recruter des profils en communication et en marketing international.

Maintenance prédictive

Elle élargit par ailleurs son champ d’action. “Nous nous intéressons aussi aux véhicules de manutention (chariots élévateurs, transpalettes…), confie Jérémy Dulout, à ceux qui font les livraisons du dernier kilomètre et aux véhicules rétrofités, sur lesquels on remplace le moteur thermique par un système électrique. Nous travaillons en ce moment sur l’homologation de notre pack batteries en France." Le constructeur italien avec lequel Batconnect collabore va mettre certains de ces packs en roulage en Europe. "Nous avons l’opportunité de devenir leader en Europe où 300 000 véhicules peuvent être équipés, soit un marché de plusieurs centaines de millions d’euros”, anticipe le dirigeant.

Pour y parvenir, Batconnect a développé un module de maintenance prédictive destiné à augmenter la durée de vie de ses batteries, à limiter le temps d’immobilisation des véhicules et à réduire le coût et l’empreinte écologique des utilisateurs. L’entreprise est aussi capable d’assurer une seconde vie à ses batteries. Elle les récupère pour le compte d’autres clients qui n’ont pas besoin de batteries dotées d’autant de puissance ou d’autonomie que dans les voiturettes de golf. "En les remettant sur d’autres circuits, dans les campings ou pour les kits solaires des particuliers par exemple, nous élargissons à dix ans leur durée de vie et nous leur évitons ainsi un recyclage immédiat”.

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