Si ses actions d’apprentissage restent par définition "micro", l’entreprise Microdoing, elle, a bien grandi depuis sa création en 2019, ne se positionnant plus comme une start-up. "Nous sommes un organisme de formation certifié Qualiopi, appliquant les méthodes des cabinets de conseil et ayant intégré notre propre technologie en interne, explique Anthony Gazzola, l’un des cofondateurs aux côtés d’Antoine Pernet et de Clément Dutartre."
Pour un retour sur investissement rapide
Microdoing élabore en effet des parcours personnalisés de micro-actions à réaliser en situation de travail dans le but de créer de nouvelles habitudes et automatismes : développer son leadership ou l’efficacité commerciale, gérer son temps ou son stress… Ces fameuses "soft skills" - compétences comportementales ou savoir-être -, au centre de tous les intérêts ou presque. Il s’agit là pour la jeune entreprise cannoise, d’un positionnement plus affirmé : là où elle proposait essentiellement des actions de formation pure, elle est désormais "axée sur le développement de la performance". "Il y a une tendance globale, renforcée par le Covid, au micro doing, reprend le dirigeant. Les entreprises veulent un format simple, adaptable pour répondre à la fois à leurs besoins et à ceux de leurs collaborateurs, dans des créneaux courts. Elles ont moins de budgets à consacrer. Nous leur permettons un retour sur investissement rapide et efficace."
Car un suivi est ensuite réalisé par un expert (coach, formateur), toujours à distance, de toutes ces micro-actions menées sur son téléphone, sa tablette ou son ordinateur. Un débriefing qui permet un résultat mesuré par des tableaux de bord. Le client peut ainsi voir de manière tangible l’impact des parcours, grâce à des indicateurs clés de performance.
Des besoins tous secteurs
Parmi ses clients, Microdoing compte Orange, Lagardère Travel Retail, une filiale de la Société Générale au Maroc ou encore Volvo Trucks. D’autres grands comptes montrent leur intérêt, à l’instar d’Air Liquide rencontré à l’exposition universelle de Dubaï, ou d’Amazon ou British Airways, en Grande-Bretagne. Microdoing compte bien écrire son avenir à l’international. "Nous recevons beaucoup de demandes. Nous avons une méthode à démocratiser et qui pourra adresser à moyen terme des verticales très précises, être dupliquée selon des cas d’usage et des secteurs différents."
Preuve en est l’été dernier, dans le cadre du Programme Easy, porté un consortium d’entreprises et chapeauté par le Ministère du Travail, Microdoing a pu aider plus de 200 personnes à renforcer leurs "fondamentaux comportementaux" (communication, audace, gestion du stress, confiance en soi…) durant leurs "vacances apprenantes". Ou encore lors de l’accompagnement de plus de 600 étudiants de Skema Business School sur l’ensemble du territoire national.
Autofinancée depuis ses débuts, l’entreprise, en recrutement, compte une dizaine de salariés ainsi qu’un réseau de partenaires et de coaches en free lance.
