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La croissance de Marius Bernard dopée par la fusion de ses marques
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La croissance de Marius Bernard dopée par la fusion de ses marques

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La conserverie provençale Marius Bernard connaît une importante croissance suite à la fusion de ses marques et à un repositionnement lancé en 2019. La PME envisage de se positionner sur différentes places de marché en ligne courant 2022.

Patrick Baillet a repris la conserverie provençale Marius Bernard en 2001. Sa fille Margaux Baillet en est aujourd'hui la directrice générale — Photo : Antoine Delage de Luget/Marius Bernard

La conserverie Marius Bernard (80 salariés, 15 millions d'euros de chiffre d'affaires), créée en 1958 à Saint-Chamas, au bord de l'étang de Berre (Bouches-du-Rhône), a connu ces deux dernières années une forte progression de sa marque "Marius, l’épicerie inspirée". Née de la fusion en 2018 de ses trois marques "Marius Bernard" (gamme salée), "Baptistin Féraud" (gamme sucrée) et "La Compagnie des épices" (herbes et épices), elle a enregistré une croissance de +25 % de ses ventes en 2020 et de + 35 % en 2021.

"Nous récoltons depuis deux ans les fruits de cette fusion de nos marques. En 2021, nous avons ainsi ouvert près de 150 nouveaux points de vente au sein de la grande distribution, qui est notre cible. La fusion nous a fait changer de positionnement", confie Margaux Baillet, directrice générale de l'entreprise Marius Bernard, reprise par son père en 2001 et qu'elle a intégrée en 2012.

Toucher une clientèle de jeunes actifs

L'investissement par la PME de 500 000 euros sur trois ans pour opérer ce virage fonctionne. De marque régionale, la conserverie provençale s’est métamorphosée en référence nationale et touche désormais un public plus jeune. Elle propose ses produits par l’intermédiaire de corners installés dans les magasins. "Sur ce créneau, la concurrence est bien moins intense et nous avons un avantage fort : nous sommes producteurs à 90 % de l’ensemble de nos produits, ce qui n’est pas le cas de nos concurrents. Comme nous fabriquons, nous pouvons facilement lancer des nouveautés", décrit la dirigeante.

Sur une gamme de 250 produits, Marius Bernard propose ainsi une cinquantaine d’innovations chaque année. Une palette qui lui permet de s’adapter au mieux à la typologie des magasins qu’elle démarche. "Le corner permet de rendre premium le rayon dans lequel il se trouve. Ils nous permettent également de faire se côtoyer des produits à forte rotation, comme les tapenades ou les soupes de poisson, avec d’autres, plus originaux, qui peuvent inciter le consommateur à découvrir de nouvelles saveurs."

Vers une distribution sur les marketplaces

Fin 2021, l’entreprise a transféré son magasin d’usine vers une toute nouvelle boutique de 200 m² sur le port de Saint-Chamas. "Nous sommes installés dans un vieux moulin à huile que nous avons restauré. Entre 2020 et 2021, la boutique a connu une croissance de près de 35 %, expose Margaux Baillet. Elle représente aujourd’hui environ 3 % de notre chiffre d’affaires. Près de la moitié des clients viennent de communes non limitrophes à Saint-Chamas."

Dans le cadre de sa stratégie de développement multicanal, et bien qu'elle ne réalise qu'à peine 1 % de son chiffre d'affaires via son site internet, l'entreprise Marius Bernard envisage également de faire ses premiers sur différentes marketplaces en 2022. "Nous allons faire un test, sans doute avec Carrefour, Amazon et l'épicerie en ligne BienManger.com", annonce la dirigeante.

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