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Au Péage-de-Roussillon, le Gesip veut former les salariés aux risques hydrogène
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Au Péage-de-Roussillon, le Gesip veut former les salariés aux risques hydrogène

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Spécialiste de la prévention et de la gestion des risques industriels, le Gesip va doter sa plateforme technique du Péage-de-Roussillon d’un atelier dédié à la formation aux risques liés à l’hydrogène. Un marché nouveau mais prometteur surtout dans la région.

Sur son site du Péage-de-Roussillon, rattaché à la plateforme chimique opérée par le GIE Osiris, le Gesip forme les salariés à la gestion des incendies sur site industriel — Photo : Gilles Cayuela

Améliorer la sécurité des sites industriels en formant les salariés à la prévention et à la maîtrise des risques industriels (incendies, fuites), c’est l’une des missions du Gesip, association créée en 1953 à l’initiative d’entreprises du secteur de la pétrochimie. Pour ce faire, l’association basée à Puteaux (Hauts-de-Seine), qui regroupe aujourd’hui 62 adhérents, dispose de deux sites en France, à Vernon (Normandie) et sur la commune du Péage-de-Roussillon, au cœur de la plateforme chimique Les-Roches-Roussillon, opéré par le GIE Osiris.

Un atelier dédié à l’hydrogène

Situé au cœur de la Vallée de la Chimie, ce second "terrain d’entraînement" de 9 000 m² va prochainement élargir son champ de compétences. Positionné à l’origine sur les formations à la gestion de crise et à la lutte contre les incendies, avec une forte spécialisation sur le gaz, le site du Péage-de-Roussillon va se doter d’un atelier dédié aux risques liés à l’hydrogène.

"On s’est équipé d’un dard à hydrogène qui permettra de simuler la flamme invisible de l’hydrogène et d’apprendre aux stagiaires comment détecter une fuite et comment la gérer. Cet atelier sera opérationnel et disponible à partir de janvier 2024", précise Céline Leroy, la déléguée générale du Gesip.

Avec ce nouvel outil pédagogique, qui aura mobilisé un peu moins de 20 000 euros d’investissement, le Gesip espère se positionner sur un marché prometteur. "L’hydrogène démarre seulement mais il y a un vrai potentiel. Même si son industrialisation relève encore quelques incertitudes, nous savons que cela va se développer et nous avons souhaité nous positionner assez rapidement sur ce marché pour répondre aux besoins des industriels et acteurs de la région", développe Cyril de Coatpont, président du Gesip.

Une région câblée sur l’hydrogène

L’association, qui a signé en décembre 2022 un partenariat avec France Hydrogène "pour mieux former les gens aux risques hydrogène et à la prévention" peut compter sur des clients historiques qui utilisent déjà de l’hydrogène dans leur process. "La Métropole de Lyon est aussi très investie sur l’hydrogène et transition énergétique. Et puis, il y a aussi de futures implantations dans la région qui peuvent être intéressantes pour nous", poursuit Céline Leroy.

Sur son site du Péage-de-Roussillon, qui accueille 1 600 stagiaires en moyenne par an, le Gesip ambitionne d’organiser "4 à 5 sessions de formation, de 10 à 15 stagiaires, sur l’hydrogène la première année".

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