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Après une première levée de fonds réussie, Bootlid poursuit son chemin sur la route du convoyage automobile
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Après une première levée de fonds réussie, Bootlid poursuit son chemin sur la route du convoyage automobile

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Bootlid continue d’avancer. La start-up de Mulhouse, spécialisée dans le convoyage et la conciergerie automobiles pour les professionnels, est parvenue à lever 830 000 euros au cours de l’été. L’occasion pour l’entreprise de s’entourer de deux acteurs locaux du secteur, Passion Automobiles et L’Agence Automobilière.

Bootlid est spécialisé dans le convoyage et la conciergerie automobiles — Photo : Shisu_ka

Bootlid a franchi, cet été, une étape-clé sur la route de son développement. L’entreprise de services automobiles, basée à Mulhouse, est parvenue à lever 830 000 euros, pour son premier tour de table en près de trois ans d’existence. L’occasion d’emmener dans son sillage deux entreprises du Haut-Rhin, Passion Automobiles et L’Agence Automobilière.

Cette collecte relève presque d’un petit exploit, vu la frilosité actuelle des investisseurs. "C’est vrai, c’est un peu plus compliqué pour les start-up en ce moment, concède son président. Mais cette levée réussie prouve aussi notre légitimité à poursuivre notre activité !", veut positiver Benoît Kleindienst. Il faut dire que le dirigeant a l’habitude de contourner les obstacles sur son chemin d’entrepreneur. Il a démarré Bootlid le 1er novembre 2020, au début du deuxième confinement contre le Covid-19. Au moment donc où les déplacements étaient fortement limités. Un comble pour cette entreprise de convoyage - le chœur de son activité consiste, par définition, à transférer d’un point à un autre les véhicules de ses clients (principalement des professionnels - loueurs, concessionnaires, gestionnaires de flotte, etc.).

Une levée de fonds entre professionnels de l’auto

Après ces débuts compliqués, Bootlid a peu à peu trouvé ses marques, bien aidé par le rattrapage post-pandémique (CA 2022 : 1 M€). "On a fait beaucoup de choses avec nos propres moyens, mais malheureusement on était arrivé à un certain plafond de verre. Il nous fallait donc trouver de l’aide, tant opérationnellement qu’économiquement", rembobine Benoît Kleindienst, rejoint entretemps par Kevin Schaetzel comme associé. Le duo s’est donc lancé dans la quête de fonds, avec la volonté de "privilégier des acteurs de notre secteur, qui nous ressemblent, plutôt que de partir tout de suite avec des fonds d’investissement."

Dans un contexte plus tendu pour les start-up, "notre levée de fonds réussie prouve notre légitimité à poursuivre notre activité", se félicite le président de Bootlid Benoît Kleindienst — Photo : Agence Tiz

Au côté d’emprunts bancaires classiques auprès de la Banque Populaire, le Crédit Mutuel et Bpifrance, et en plus du soutien apporté par la Sodiv, un fonds de financement régional, Bootlid a donc réussi à convaincre le concessionnaire Passion Automobiles et le vendeur d’occasion L’Agence Automobilière de monter à bord et au capital, de manière minoritaire. Les deux groupes "vont mettre à notre disposition leur réseau et toute leur expérience", se réjouit déjà Benoît Kleindienst.

Deux chantiers stratégiques au cœur des priorités de Bootlid

L’argent levé va, lui, permettre de doubler et structurer les effectifs, pour passer à 16 salariés d’ici la fin de l’année. L’idée est d’élargir l’offre de l’entreprise, autour de la conciergerie automobile (typiquement, amener les véhicules au garage pour leur entretien), et, surtout d’enclencher deux grands projets stratégiques pour l’avenir de la start-up. D’abord, la création d’une plate-forme numérique propriétaire, et donc sur-mesure, pour "fluidifier le travail et pouvoir assumer un plus gros volume d’activité". Ensuite, le développement de la formation interne à destination des chauffeurs indépendants, employés par Bootlid (1 500 enregistrés, dont 300 actifs). "Plus vous intéressez et vous échangez avec vos conducteurs, plus vous aurez la capacité d’assurer un service de qualité", justifie le dirigeant.

Sur ces deux chantiers, Benoît Kleindienst sait qu’il devra passer la seconde en 2024, s’il veut atteindre la barre des 5 millions d’euros de chiffre d’affaires qu’il s’est fixée. Une deuxième levée de fonds est justement déjà programmée, avec, pour objectif supplémentaire, de prendre le virage de l’international, direction l’Allemagne et l’Espagne.

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